Conférence : Animaux, capitalisme et environnement (Animals, Capitalism, and the Environment)

Animaux, capitalisme et environnement
(Animals, Capitalism and the Environment)

Dimanche 19 juin 2016
17h30 à 20h30 (portes ouvrent à 17h)
CCSE Maisonneuve
4375, rue Ontario Est, Montreal, Quebec H1V 1K5

Conférerence-discussion organisée par L’Amarante, Coopérative de Solidarité en collaboration avec le Réseau JASE et animée par Christiane Bailey.

Un repas végétalien et des boissons seront servis.

Conférencier-ère-s:

Dinesh Wadiwel, Directeur du Master of Human Rights, Université de Sydney (Australie) et auteur de The War against Animals, Brill, 2015.

Andrea Levy, Docteure en histoire, membre du comité de rédaction du magazine Canadian Dimension et membre des Nouveaux cahiers du socialisme

Frédéric Côté-Boudreau, Doctorant en philosophie politique, Queen’s University

Un repas végétalien et des boissons seront servis. (Les portes ouvrent dès 17h)

Entrée libre (contributions volontaires).

DINESH WADIWEL

“Le loup-garou: les animaux sous le capitalisme”
(The Werewolf: Animals under Capitalism)

*La conférence de Dinesh Wadiwel sera donnée en anglais et une traduction française sera disponible.

the war against animalsAbstract: Human domination of animals has accelerated under capitalism. The intensification of production, for example in the development of factory farms and CAFOs, has created new horrors in our treatment of animals. Industrialised methods of fish capture have exposed trillions of sea animals to human violence, relentlessly and non sustainably depleting the oceans of life. Meanwhile, human scientific experiementation on animals has continued to expand, often driven through the system wide financial incentives provided by the growth of the pharmaceutical industry and new product development. This talk aims to explore the situation of animals under capitalism. Drawing from Marx’s value theory, it will be argued that the rationality of capitalism suggests that  human utilisation of animals will continue to accelerate. However, capitalism presents a set of contradictions, and creates historically unprecedented opportunities  for ending human violence towards animals. This talk will explore some of these opportunities that are available to animal advocates.

Dinesh Wadiwel is a Lecturer and Director of the Master of Human Rights at the University of Sydney.His research interests include sovereignty and the nature of rights, violence, race and critical animal studies, and he is author of the monograph The War against Animals (Brill, 2015).

“Le loup-garou: les animaux sous le capitalisme”

Résumé : La domination des humains sur les animaux s’est accélérée depuis l’avènement du capitalisme. L’intensification de la production, entre autres au sein des élevages industriels et des confinements intensifs, a donné naissance à de nouvelles horreurs dans nos traitements envers les animaux. Les méthodes industrielles de prises de poissons ont exposé des milliers de milliards d’animaux marins à la violence humaine, de manière insoutenable et en épuisant sans relâche la vie dans les océans. Pendant ce temps, les expériences scientifiques sur les animaux ont continué de se répandre, souvent stimulées par un important système d’incitatifs économiques provenant de l’industrie pharmaceutique et du développement de nouveaux produits. Le but de cette présentation sera d’explorer la situation des animaux sous le capitalisme. En s’inspirant de la théorie de la valeur chez Marx, je soutiendrai que la rationalité du capitalisme laisse supposer que l’utilisation que les humains font des animaux ne pourra que s’amplifier. Néanmoins, le capitalisme présente son lot de contradictions et crée des occasions historiques sans précédent pour abolir la violence des humains envers les animaux. Quelques-unes de ces occasions accessibles aux militantes et militants des droits des animaux seront ainsi discutées.

Dinesh Wadiwel est professeur associé et directeur de la maîtrise en droits humains à l’Université de Sydney (Australie). Ses intérêts de recherche comprennent la souveraineté et la nature des droits, la violence, le concept de race et les études animales critiques. Il est l’auteur du livre The War against Animals (Brill, 2015).

* This conference will be given in English and French translation will be available.

ANDREA LEVY

“Nature morte: le mouvement environnemental et la justice animale, un état des lieux”

Résumé à venir

Andrea Levy, Docteure en histoire, membre du comité de rédaction du magazine Canadian Dimension et membre des Nouveaux cahiers du socialisme

Chercheure et militante engagée pour la justice animale, Andrea nous parlera des difficultés et des stratégies pour rallier la gauche et le mouvement pour la défense des autres animaux. Titulaire d’un doctorat en histoire et d’un post-doctorat en sociologie, Andrea développe une critique socialiste du libéralisme défendu par certains antispécistes, mais est également très critique de l’anthropocentrisme des écosocialistes. Andrea Levy est co-fondatrice du groupe communautaire Action pour un service animalier public (ASAP) et membre du collectif justice animale de Québec solidaire (QS). Elle a récemment publié Vanishing Point, un éditorial sur la crise environnementale, ainsi qu’un numéro spécial What’s to Eat, dans Canadian Dimension, le plus ancien magazine de gauche au Canada. Elle est également co-ordonnatrice de l’Université populaire organisée par Les nouveaux cahiers du socialisme (UQAM, 20-23 août 2015).

FRÉDÉRIC CÔTÉ-BOUDREAU

« Vers des relations post-capitalistes avec les animaux »

Résumé : La plupart de nos relations avec les animaux sont des relations d’exploitation ou d’appropriation : dans le cas des animaux domestiqués, on les enferme, on les insémine, on les engraisse, on les achète et on les vend, on les tue et on les transforme en divers produits de consommation. On s’approprie leur corps, leur travail, leur vie et celle de leurs enfants. Les animaux non domestiqués, quant à eux et s’ils ne sont pas chassés, pêchés ou empoisonnés, se voient plutôt dépossédés de leur habitat et de ce qu’ils ont besoin pour vivre sainement, car les humains considèrent que toute la planète et ce qui y habite leur appartient.

Et si ces animaux étaient plutôt considérés comme des individus à part entière? De quoi aurait l’air des sociétés où les animaux ne sont plus considérés comme des marchandises que l’on peut acheter, faire fructifier et vendre, ou des ressources naturelles à exploiter?

Dans nos relations avec les animaux qui font partie de nos sociétés, je tenterai d’imaginer des formes de collaboration et de travail qui ne seraient plus basées sur la domination et l’exploitation et qui permettraient aux animaux de développer et d’exprimer leur propre agentivité.

Dans nos relations aux animaux vivant librement (dits « sauvages »), il nous faudra penser des formes de partage du territoire, voire de décolonisation. En effet, considérant qu’à l’heure actuelle toute exploitation de ressources naturelles (renouvelables et non renouvelables) entraîne des morts considérables, il nous faudra prendre acte que le développement durable n’est guère suffisant et que nous devrions sans doute envisager la décroissance pour des raisons antispécistes.

Pour bâtir un monde qui n’est plus fondé sur l’exploitation des individus et dans lequel tous et toutes peuvent s’épanouir, nous devons en effet radicalement remettre en question les assises de notre système économique.

Frédéric Côté-Boudreau est doctorant en philosophie politique, Queen’s University

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Événement faceboook : facebook.com/events/715524795252682/

Info: jacinthe@cooplamarante.com

jase amarante

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Christiane

Coordonatrice du Centre de justice sociale de l'Université Concordia (Montréal) - Coordinator Social Justice Centre (Concordia University, Montreal)

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