La philo à l’abattoir au Collège Brébeuf

J’ai eu la chance d’être invitée, avec mon coauteur Jean-François Labonté, à discuter de notre livre La philosophie à l’abattoir au Collège Brébeuf le 10 avril.

Merci à Gabriel Malenfant et Eric Riendeau pour l’invitation et l’organisation.

Voici la présentation que j’ai donnée (en version un peu plus longue, je n’ai pas parlé de tout ça!) avec un annexe sur la question environnementale.

Télécharger la présentation en PDF (5Mb

La philosophie à l’abattoir (Atelier 10)

La philosophie à l’abattoir. Réflexions sur le bacon, l’empathie et l’éthique animale, Atelier 10, Nouveau projet – Document 14, 2018, 100p. Co-rédigé avec Jean-François Labonté.

De quoi aurait l’air une société juste envers les animaux? Comment repenser le cadre éthique, politique et social qui balise nos relations avec eux? Ces questions suscitent un débat collectif qui s’annonce comme l’un des plus importants du 21e siècle.

Entre les habitudes culturelles et les discours antispécistes, beaucoup peinent à se faire une opinion. Pour nous outiller, «La philosophie à l’abattoir» dresse une synthèse limpide et vivante des arguments invoqués dans cette discussion.

Sommaire :
Introduction : Marius la girafe inutile
Petite histoire des poulets à ressorts
Plus c’est succulent, moins ça pense
Le philosophe et les inférieurs
Spécisme et éthique intergalactique
Les animaux comptent (mais pas tant que ça)
Un peu d’impartialité : la piste utilitariste
La vache qui rit et autres suicide food
La politique de la cage vide
Le droit à l’autonomie et les canots de sauvetage
L’éthique du care et la citoyenneté animale
Souveraineté et droit de résidence
Une « pitié de femme »
Les véganarchistes
L’élitisme végane
La cruauté des autres
De bien curieux sondages
Ces terroristes qui aident les animaux
Du devoir de savoir et d’être témoin
Conclusion : les humains d’abord !

Le livre a donné lieu à une excellente couverture médiatique :

Lancement le 30 novembre à 18h à la Coop Les Récoltes:
https://www.facebook.com/events/295882691266266

Causerie Librairie Zone Libre (animée par Martin Gibert) le 7 décembre à 18h : https://www.facebook.com/events/279740186216479/

Venez nous visiter pour des dédicaces au Salon du livre de Montréal | 2018 le samedi 17 et le dimanche 18 de 14h30 à 16h00:
http://www.salondulivredemontreal.com/auteurs/6093/

Ce petit essai s’adresse à un public intéressé par les dimensions éthiques et politiques de nos relations aux animaux. Introductif, il est très court (20 000 mots) et aborde autant les questions philosophiques et historiques (Descartes, Kant, Bentham) que les enjeux actuels (véganisme, actions directes, désobéissance civile) en insistant sur le rôle des femmes dans le mouvement. Il s’agit d’un excellent guide de lecture aux étudiantes et étudiants dans les cours en éthique, en politique, en philosophie, en sociologie, en sciences humains et en études environnementales.

Écoféminisme et antispécisme Solidarité des luttes

Justice pour les animaux. Théories et pratiques écoféministes pour une solidarité des luttes

Entre l’élection de la CAQ, le dernier rapport du GIEC qui anticipe un réchauffement de 3 degrés d’ici la fin du siècle et l’ONU qui prévoit que la production alimentaire doit doubler d’ici 2050 pour “répondre à la demande” grandissante en viande, en produits laitiers et en poissons, on a des raisons d’être pessimiste pour le sort des animaux au Québec et ailleurs dans le monde.

Déjà, 70% des oiseaux sur la planète naissent dans nos élevages. Seuls 4% des mammifères sont des animaux sauvages. L’hécatombe des animaux sauvages (58% des populations de vertébrés décimées depuis 1970) est principalement causée par leur exploitation directe (chasse et pêche) et par l’explosion démographique des animaux d’élevage qui détruisent et polluent leurs habitats.

Nous sommes nombreuses à refuser cette situation et à tenter de mettre en branle un avenir différent. La cause animale est un des mouvements sociaux qui se développe le plus rapidement actuellement. De plus en plus de gens refusent de manger des animaux, s’opposent activement à leur statut de marchandises et de ressources naturelles, revendiquent la fermeture des abattoirs et des pêcheries et n’hésitent pas à mettre leur liberté en jeu pour venir en aide aux animaux et forcer un débat social informé en filmant illégalement leurs conditions de vie et de mort.

D’autres hésitent à franchir le pas: Ne doit-on pas plutôt s’opposer aux méthodes industrielles et revenir à des petits élevages de proximité, quitte à payer plus cher pour des animaux mieux traités? Renforcer les lois de protection animale n’est-il pas suffisant? Reconnaître des droits fondamentaux aux animaux ne dévalorise-t-il pas les droits humains? Contester que l’espèce soit une catégorie moralement pertinente comme le font les animalistes, n’est-ce pas ouvrir la porte à la déshumanisation et l’animalisation des humains?

À l’aide des analyses écoféministes, nous verrons que loin d’être ce mouvement élitiste, impérialiste et antihumaniste qu’on l’accuse d’être, le véganisme est une pratique de résistance accessible et plus progressiste que l’omnivorisme consciencieux (qui n’offre aucune solution aux déserts alimentaires, constitue un obstacle à la sécurité alimentaire mondiale, favorise le développement ethnocentriste de la cause animale et renforce cette “logique de la domination” qui opprime à la fois les animaux et plusieurs êtres humains).

Mettre en pratique le véganisme comme non-coopération permet de cesser de dépendre d’un système qu’on condamne et encourage le développement d’alternatives concrètes ici et maintenant, mais ne doit pas aller encore plus loin et désobéir aux lois pour porter assistance aux animaux et combattre les industries qui les exploitent?

Que penser de l’adoption d’une politique intersectionnelle dans le mouvement de défense des animaux? N’est-ce pas un frein au développement de la cause animale? La solidarité entre les luttes ne revient-elle pas à faire passer les animaux en dernier?

Info : https://www.facebook.com/events/247999509198468/

Au-delà du véganisme : les actions directes illégales pour les animaux

Actions Antispécistes Sherbrooke (page facebook) m’a invité à donner une conférence à l’Université de Sherbrooke le 4 avril pour discuter des actions directes illégales pour venir en aide aux animaux.

Voici ma présentation en PDF “La libération animale au-delà du véganisme : de la désobéissance sociale à la désobéissance civile“.

Actions antispécistes Sherbrooke publie aussi un zine, voici leur premier numéro : Zine antispéciste – no 1.

Merci à Frédérick Fortier, Jean-Christophe Pagé et Diane Courchesne pour leur engagement !

Géo-transition 2018 – Vers des utopies réelles

Samedi le 24 mars 2018 se tenait la journée Géo-Transition – Vers des Utopies réelles organisée par les étudiantes et étudiants en Géo de l’Université de Montréal.

Événement facebook : https://www.facebook.com/events/1987561201464916/

Voici ma présentation “Une transition végane pour une justice sociale élargie : théories et pratiques écoféministes” en format PDF.

Évidemment, je n’ai pas couvert toute cette matière, je me suis concentrée sur les aspects théoriques de l’écoféminisme et on a eu le temps de discuter du nouveau rapport de Greenpeace “Less is MoreMoins c’est mieux” demandant de réduire de 50% la production-consommation de viande et de produits laitiers d’ici à 2050: https://www.greenpeace.fr/mieux-de-viande-de-produits-laitiers-planete-bonne-sante/

Voici un aperçu du programme de la journée:

“Une transition végane pour une justice sociale élargie : théories et pratiques écoféministes”

« Incarner le changement en ville: consommation, alimentation et actions»

> « La ville équitable», par Loïc de Fabritus, chargé de projet au sein de l’Association québécoise du commerce équitable

Engagement citoyen et consommation responsable en ville, à travers le prisme du commerce équitable, ainsi que la façon dont cela peut être intégré dans les politiques publiques au niveau municipal. Diversité des produits et certifications existants, au-delà des seuls produits alimentaires.

> « Dans les plates-bandes des urbains, les plants de tomates et de concombres volent désormais la vedette aux tulipes et autres plantes ornementales. Aux quatre coins du Québec, les mots ” agriculture urbaine ” font écho aux revendications des citoyens qui souhaitent une ville plus verte et plus comestible. Mais au-delà de ses fonctions de verdissement et de sécurité alimentaire, l’agriculture urbaine peut occuper plusieurs rôles dans la communauté et influencer le développement des villes. Nous verrons au cours de la présentation les grands axes de ce mouvement en croissance ainsi que des exemples de projets inspirants initiés à Montréal et ailleurs. », par Gabrielle Lamontagne, journaliste, conférencière et consultante spécialisée en alimentation et en agriculture urbaine.

> « Arrimer un projet écologique d’envergure dans un monde urbain : les défis et les opportunités, les cas du Corridor écologique Darlington et des projets éphémères du campus MIL», par Alexandre Beaudoin, conseiller à la biodiversité à l’Université de Montréal
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Dîner (végétarien et végétalien, offert à tous et à toutes)

Kiosques:
> Désinvestissons UdeM
> Aliments en vrac | UdeM | En Vrac – économie & écologie
> Société pour la nature et les parcs du Canada | SNAP
> P.A.U.S.E. -Production Agricole Urbaine Soutenable et Écologique-
>Société pour l’Antispécisme, le Véganisme et l’Écologie – S A V E
> Comité Géolution | UQAM
> Eau Secours | Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau
> La Buissonnière Herboristerie | Produits d’herboristerie et cosmétiques naturels fabriqués à la main avec amour
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Ateliers
BLOC 1: 13h30-14h30
> Mécanique vélo, avec Myriam Godard

> Cercle de résistance aux hydrocarbures, avec Laurie Morissette

Survol d’actualité en ce qui a trait à l’exploitation des hydrocarbures au Québec, présentation des principales luttes et partage de connaissances

> «L’herboristerie: pour retrouver la santé, naturellement!», avec Sarah Morneau-Paquette

La nature regorge de plantes portant toute une médecine pouvant nous être utile afin de retrouver l’équilibre et la santé.Venez faire une brève incursion dans ce monde où les plantes sont à l’honneur! Au menu: démystification de ce qu’est l’herboristerie, comment et par où commencer pour se soigner avec les plantes; exploration et dégustation de 2-3 plantes médicinales accessibles et sans danger; et enfin où aller pour en apprendre plus et devenir plus autonome face à sa propre santé.

BLOC 2: 14h45-15h45
> Zéro déchet, avec Le Mini-Vert • Mélissa de La Fontaine

Suite à la lecture du livre Zéro Déchet de Bea Johnson, Mélissa a plongé tête première dans ce nouveau mode de vie. Lors de sa conférence, elle racontera son expérience personnelle de cette belle aventure. Ses succès et ses échecs. Ses bons et ses mauvais coups. Sans prétendre détenir la recette ultime du Zéro Déchet, elle partagera ses trucs et astuces ainsi que ses réflexions sur notre façon de (sur)consommer.»

> «Une transition végane pour une justice sociale élargie : théories et pratiques écoféministes», avec Christiane Bailey & Marissa Isabelle

Des éco-communautés véganarchistes du début du 20e siècle en France aux potluck écoféministes, le véganisme est au centre de plusieurs tentatives de développer (ici et maintenant) des modes de vie plus justes, plus écologiques et plus respectueux des animaux qui partagent la planète avec nous.

Christiane Bailey, doctorante en philosophie spécialisée en éthique animale, donnera un aperçu de ces divers mouvements pour une justice plus globale et des défis qui attendent une hypothétique révolution végane. De la dépolitisation de l’alimentation au dénigrement du souci pour les animaux en passant par la répression des activistes pour les animaux et l’environnement, de nombreux obstacles freinent le mouvement de défense des animaux. Nous verrons quelques moyens de résister au quotidien pour transformer nos comportements et nos institutions.

Marissa Isabelle Dufour est une écoféministe afro-québécoise. Végane et activiste pour les droits des animaux, elle s’intéresse aux différentes dynamiques des oppressions et parlera des liens entre trois systèmes discriminatoires : le spécisme, le racisme et le sexisme. Elle abordera particulièrement de l’oppression des femmes noires, des animaux non humains et la destruction environnementale.

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Conférence de clôture (Local 338)
«En route vers la décroissance », par Yves-Marie Abraham.

La décroissance économique n’est plus affaire de choix : elle est notre proche horizon. Il nous reste le choix de la subir ou de tenter de la contrôler, dans le souci de l’intérêt général. Si l’on opte pour la seconde possibilité, quels chemins emprunter ? Il y a des impasses à éviter et des sentiers à tracer. Yves-Marie Abraham en proposera un premier repérage, à corriger et affiner ensemble.

Yves-Marie Abraham est professeur à HEC Montréal, où il enseigne la sociologie de l’économie et mène des recherches sur le thème de la décroissance.

Voici ma présentation “Une transition végane pour une justice sociale élargie : théories et pratiques écoféministes” en format PDF.

 

Conference by Will Kymlicka “Animal Law. Beyond the Property/Personhood Debate”

Conférence de Will Kymlicka (Queen’s University) à l’occasion des Grandes conférences en science politique de l’UQAM.

Titre : Animal Law. Beyond the Property/Personhood Debate
Lieu : Jeudi 24 novembre 2016 à 17h30.

La conférence sera donnée en anglais, suivie d’une discussion de Christiane Bailey (Université de Montréal) en français et d’une période de questions-discussion bilingue avec le public.

Venez en grand nombre !

L’inscription est gratuite, mais obligatoire :
https://www.eventbrite.ca/e/reforming-animal-law-beyond-the-propertypersonhood-debate-tickets-29281533856?aff=es2

La conférence est organisée par Eve Seguin (Science politique, UQAM) dans le cadre des Grandes conférences de science politique à l’UQAM.
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