Le tournant politique des droits des animaux (OQDA)

L’Observatoire québécois du droit animalier a été inauguré à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke le 7 février 2025.

Voici ma présentation sur l’état de la recherche en philosophie et du travail en éthique animale et en théorie des droits des animaux.

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On peut distinguer trois cadres éthiques pour penser la justice de nos relations aux autres animaux.

(1) La vieille éthique anti-cruauté, héritée d’une théorie morale dans laquelle les animaux ne comptent pas pour eux-mêmes et ne sont protégés qu’en raison des bénéfices que cela apporte aux êtres humains.

(2) L’éthique du bien-être animal, qui reconnaît que la sensibilité des animaux nous oblige à ne pas les faire souffrir « sans nécessité » ou « inutilement », mais ne reconnaît pas le fait de les exploiter, de les tuer et de les priver de leur liberté comme un tort. On doit utiliser les techniques les moins souffrantes, pourvu qu’elles soient économiquement profitables. (Réformisme ou welfarisme)

(3) Les théories des droits des animaux, qui accordent une valeur à la vie et à la liberté des autres animaux en leur reconnaissant des droits fondamentaux en tant qu’êtres sentients et des droits sociaux et politiques en tant que membres de communautés. (Abolitionnisme et post-abolitionnisme)

Cette conférence est inspirée de mon court article dans la revue Possibles et de mon livre co-écrit avec Jean-François Labonté, La philosophie à l’abattoir (Atelier 10).