La philosophie à l’abattoir (Atelier 10)

La philosophie à l’abattoir. Réflexions sur le bacon, l’empathie et l’éthique animale, Atelier 10, Nouveau projet – Document 14, 2018, 100p. Co-rédigé avec Jean-François Labonté.

De quoi aurait l’air une société juste envers les animaux? Comment repenser le cadre éthique, politique et social qui balise nos relations avec eux? Ces questions suscitent un débat collectif qui s’annonce comme l’un des plus importants du 21e siècle.

Entre les habitudes culturelles et les discours antispécistes, beaucoup peinent à se faire une opinion. Pour nous outiller, «La philosophie à l’abattoir» dresse une synthèse limpide et vivante des arguments invoqués dans cette discussion.

Sommaire :
Introduction : Marius la girafe inutile
Petite histoire des poulets à ressorts
Plus c’est succulent, moins ça pense
Le philosophe et les inférieurs
Spécisme et éthique intergalactique
Les animaux comptent (mais pas tant que ça)
Un peu d’impartialité : la piste utilitariste
La vache qui rit et autres suicide food
La politique de la cage vide
Le droit à l’autonomie et les canots de sauvetage
L’éthique du care et la citoyenneté animale
Souveraineté et droit de résidence
Une « pitié de femme »
Les véganarchistes
L’élitisme végane
La cruauté des autres
De bien curieux sondages
Ces terroristes qui aident les animaux
Du devoir de savoir et d’être témoin
Conclusion : les humains d’abord !

Lancement le 30 novembre à 18h à la Coop Les Récoltes:
https://www.facebook.com/events/295882691266266

Causerie Librairie Zone Libre (animée par Martin Gibert) le 7 décembre à 18h : https://www.facebook.com/events/279740186216479/

Venez nous visiter pour des dédicaces au Salon du livre de Montréal | 2018 le samedi 17 et le dimanche 18 de 14h30 à 16h00:
http://www.salondulivredemontreal.com/auteurs/6093/

Ce petit essai s’adresse à un public intéressé par les dimensions éthiques et politiques de nos relations aux animaux. Introductif, il est très court (20 000 mots) et aborde autant les questions philosophiques et historiques (Descartes, Kant, Bentham) que les enjeux actuels (véganisme, actions directes, désobéissance civile) en insistant sur le rôle des femmes dans le mouvement. Il s’agit d’un excellent guide de lecture aux étudiantes et étudiants dans les cours en éthique, en politique, en philosophie, en sociologie, en sciences humains et en études environnementales.

Écoféminisme et antispécisme Solidarité des luttes

Justice pour les animaux. Théories et pratiques écoféministes pour une solidarité des luttes

Entre l’élection de la CAQ, le dernier rapport du GIEC qui anticipe un réchauffement de 3 degrés d’ici la fin du siècle et l’ONU qui prévoit que la production alimentaire doit doubler d’ici 2050 pour “répondre à la demande” grandissante en viande, en produits laitiers et en poissons, on a des raisons d’être pessimiste pour le sort des animaux au Québec et ailleurs dans le monde.

Déjà, 70% des oiseaux sur la planète naissent dans nos élevages. Seuls 4% des mammifères sont des animaux sauvages. L’hécatombe des animaux sauvages (58% des populations de vertébrés décimées depuis 1970) est principalement causée par leur exploitation directe (chasse et pêche) et par l’explosion démographique des animaux d’élevage qui détruisent et polluent leurs habitats.

Nous sommes nombreuses à refuser cette situation et à tenter de mettre en branle un avenir différent. La cause animale est un des mouvements sociaux qui se développe le plus rapidement actuellement. De plus en plus de gens refusent de manger des animaux, s’opposent activement à leur statut de marchandises et de ressources naturelles, revendiquent la fermeture des abattoirs et des pêcheries et n’hésitent pas à mettre leur liberté en jeu pour venir en aide aux animaux et forcer un débat social informé en filmant illégalement leurs conditions de vie et de mort.

D’autres hésitent à franchir le pas: Ne doit-on pas plutôt s’opposer aux méthodes industrielles et revenir à des petits élevages de proximité, quitte à payer plus cher pour des animaux mieux traités? Renforcer les lois de protection animale n’est-il pas suffisant? Reconnaître des droits fondamentaux aux animaux ne dévalorise-t-il pas les droits humains? Contester que l’espèce soit une catégorie moralement pertinente comme le font les animalistes, n’est-ce pas ouvrir la porte à la déshumanisation et l’animalisation des humains?

À l’aide des analyses écoféministes, nous verrons que loin d’être ce mouvement élitiste, impérialiste et antihumaniste qu’on l’accuse d’être, le véganisme est une pratique de résistance accessible et plus progressiste que l’omnivorisme consciencieux (qui n’offre aucune solution aux déserts alimentaires, constitue un obstacle à la sécurité alimentaire mondiale, favorise le développement ethnocentriste de la cause animale et renforce cette “logique de la domination” qui opprime à la fois les animaux et plusieurs êtres humains).

Mettre en pratique le véganisme comme non-coopération permet de cesser de dépendre d’un système qu’on condamne et encourage le développement d’alternatives concrètes ici et maintenant, mais ne doit pas aller encore plus loin et désobéir aux lois pour porter assistance aux animaux et combattre les industries qui les exploitent?

Que penser de l’adoption d’une politique intersectionnelle dans le mouvement de défense des animaux? N’est-ce pas un frein au développement de la cause animale? La solidarité entre les luttes ne revient-elle pas à faire passer les animaux en dernier?

Info : https://www.facebook.com/events/247999509198468/

Conférence : Animaux, capitalisme et environnement (Animals, Capitalism, and the Environment)

Animaux, capitalisme et environnement
(Animals, Capitalism and the Environment)

Dimanche 19 juin 2016
17h30 à 20h30 (portes ouvrent à 17h)
CCSE Maisonneuve
4375, rue Ontario Est, Montreal, Quebec H1V 1K5

Conférerence-discussion organisée par L’Amarante, Coopérative de Solidarité en collaboration avec le Réseau JASE et animée par Christiane Bailey.

Un repas végétalien et des boissons seront servis.

Conférencier-ère-s:

Dinesh Wadiwel, Directeur du Master of Human Rights, Université de Sydney (Australie) et auteur de The War against Animals, Brill, 2015.

Andrea Levy, Docteure en histoire, membre du comité de rédaction du magazine Canadian Dimension et membre des Nouveaux cahiers du socialisme

Frédéric Côté-Boudreau, Doctorant en philosophie politique, Queen’s University

Un repas végétalien et des boissons seront servis. (Les portes ouvrent dès 17h)

Entrée libre (contributions volontaires).

DINESH WADIWEL

“Le loup-garou: les animaux sous le capitalisme”
(The Werewolf: Animals under Capitalism)

*La conférence de Dinesh Wadiwel sera donnée en anglais et une traduction française sera disponible.

the war against animalsAbstract: Human domination of animals has accelerated under capitalism. The intensification of production, for example in the development of factory farms and CAFOs, has created new horrors in our treatment of animals. Industrialised methods of fish capture have exposed trillions of sea animals to human violence, relentlessly and non sustainably depleting the oceans of life. Meanwhile, human scientific experiementation on animals has continued to expand, often driven through the system wide financial incentives provided by the growth of the pharmaceutical industry and new product development. This talk aims to explore the situation of animals under capitalism. Drawing from Marx’s value theory, it will be argued that the rationality of capitalism suggests that  human utilisation of animals will continue to accelerate. However, capitalism presents a set of contradictions, and creates historically unprecedented opportunities  for ending human violence towards animals. This talk will explore some of these opportunities that are available to animal advocates.

Dinesh Wadiwel is a Lecturer and Director of the Master of Human Rights at the University of Sydney.His research interests include sovereignty and the nature of rights, violence, race and critical animal studies, and he is author of the monograph The War against Animals (Brill, 2015).

“Le loup-garou: les animaux sous le capitalisme”

Résumé : La domination des humains sur les animaux s’est accélérée depuis l’avènement du capitalisme. L’intensification de la production, entre autres au sein des élevages industriels et des confinements intensifs, a donné naissance à de nouvelles horreurs dans nos traitements envers les animaux. Les méthodes industrielles de prises de poissons ont exposé des milliers de milliards d’animaux marins à la violence humaine, de manière insoutenable et en épuisant sans relâche la vie dans les océans. Pendant ce temps, les expériences scientifiques sur les animaux ont continué de se répandre, souvent stimulées par un important système d’incitatifs économiques provenant de l’industrie pharmaceutique et du développement de nouveaux produits. Le but de cette présentation sera d’explorer la situation des animaux sous le capitalisme. En s’inspirant de la théorie de la valeur chez Marx, je soutiendrai que la rationalité du capitalisme laisse supposer que l’utilisation que les humains font des animaux ne pourra que s’amplifier. Néanmoins, le capitalisme présente son lot de contradictions et crée des occasions historiques sans précédent pour abolir la violence des humains envers les animaux. Quelques-unes de ces occasions accessibles aux militantes et militants des droits des animaux seront ainsi discutées.

Dinesh Wadiwel est professeur associé et directeur de la maîtrise en droits humains à l’Université de Sydney (Australie). Ses intérêts de recherche comprennent la souveraineté et la nature des droits, la violence, le concept de race et les études animales critiques. Il est l’auteur du livre The War against Animals (Brill, 2015).

* This conference will be given in English and French translation will be available.

ANDREA LEVY

“Nature morte: le mouvement environnemental et la justice animale, un état des lieux”

Résumé à venir

Andrea Levy, Docteure en histoire, membre du comité de rédaction du magazine Canadian Dimension et membre des Nouveaux cahiers du socialisme

Chercheure et militante engagée pour la justice animale, Andrea nous parlera des difficultés et des stratégies pour rallier la gauche et le mouvement pour la défense des autres animaux. Titulaire d’un doctorat en histoire et d’un post-doctorat en sociologie, Andrea développe une critique socialiste du libéralisme défendu par certains antispécistes, mais est également très critique de l’anthropocentrisme des écosocialistes. Andrea Levy est co-fondatrice du groupe communautaire Action pour un service animalier public (ASAP) et membre du collectif justice animale de Québec solidaire (QS). Elle a récemment publié Vanishing Point, un éditorial sur la crise environnementale, ainsi qu’un numéro spécial What’s to Eat, dans Canadian Dimension, le plus ancien magazine de gauche au Canada. Elle est également co-ordonnatrice de l’Université populaire organisée par Les nouveaux cahiers du socialisme (UQAM, 20-23 août 2015).

FRÉDÉRIC CÔTÉ-BOUDREAU

« Vers des relations post-capitalistes avec les animaux »

Résumé : La plupart de nos relations avec les animaux sont des relations d’exploitation ou d’appropriation : dans le cas des animaux domestiqués, on les enferme, on les insémine, on les engraisse, on les achète et on les vend, on les tue et on les transforme en divers produits de consommation. On s’approprie leur corps, leur travail, leur vie et celle de leurs enfants. Les animaux non domestiqués, quant à eux et s’ils ne sont pas chassés, pêchés ou empoisonnés, se voient plutôt dépossédés de leur habitat et de ce qu’ils ont besoin pour vivre sainement, car les humains considèrent que toute la planète et ce qui y habite leur appartient.

Et si ces animaux étaient plutôt considérés comme des individus à part entière? De quoi aurait l’air des sociétés où les animaux ne sont plus considérés comme des marchandises que l’on peut acheter, faire fructifier et vendre, ou des ressources naturelles à exploiter?

Dans nos relations avec les animaux qui font partie de nos sociétés, je tenterai d’imaginer des formes de collaboration et de travail qui ne seraient plus basées sur la domination et l’exploitation et qui permettraient aux animaux de développer et d’exprimer leur propre agentivité.

Dans nos relations aux animaux vivant librement (dits « sauvages »), il nous faudra penser des formes de partage du territoire, voire de décolonisation. En effet, considérant qu’à l’heure actuelle toute exploitation de ressources naturelles (renouvelables et non renouvelables) entraîne des morts considérables, il nous faudra prendre acte que le développement durable n’est guère suffisant et que nous devrions sans doute envisager la décroissance pour des raisons antispécistes.

Pour bâtir un monde qui n’est plus fondé sur l’exploitation des individus et dans lequel tous et toutes peuvent s’épanouir, nous devons en effet radicalement remettre en question les assises de notre système économique.

Frédéric Côté-Boudreau est doctorant en philosophie politique, Queen’s University

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Événement faceboook : facebook.com/events/715524795252682/

Info: jacinthe@cooplamarante.com

jase amarante

Symposium SPQ 2016 – “Le tournant politique en éthique animale: Approches féministes et relationnelles”

Symposium de la Société de philosophie du Québec
2 juin 2016
Cégep du Vieux-Montréal

Je donnerai une conférence intitulée « Le tournant politique en éthique animale : approches féministes et relationnelles » au Symposium annuel de la Société de philosophie du Québec (SPQ) le jeudi 2 juin 2016 au Cégep du Vieux Montréal.

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Cette journée de réflexion, axée sur le perfectionnement collectif et l’échange, permet aux participant.es de réfléchir sur les diverses avenues pédagogiques en enseignement de la philosophie tout en discutant, auprès des collègues enseignant.es et chercheur.es, des plus récentes perspectives de la recherche dans ce domaine.

La philosophie est l’un des piliers de la formation collégiale au Québec. À l’heure où la formation générale fait l’objet d’une remise en question, le Symposium est également un lieu pour faire valoir le mandat citoyen de la philosophie ainsi que son rôle dans la formation de l’esprit critique.

*** Frais d’inscription : 20$ ***
*** Gratuit pour les membres de la SPQ ***

Inscription : laspq.org

Événement facebook

9h00 – ACCUEIL & INSCRIPTION
Agora du Cégep du Vieux Montréal

9h30 – Conférence d’ouverture
par Dominique Leydet (Université du Québec à Montréal)

10h30 – PAUSE – offerte par ERPI
Café et viennoiseries

11h00 – « Bâtir, habiter et penser la transition par le milieu »
Conférence de Jonathan Durand Folco (Université Saint-Paul)

11:30 – « Le tournant politique en éthique animale : approches féministes et relationnelles »
Conférence de Christiane Bailey (Université de Montréal)

12:30 – DÎNER

14:00 – TABLE-RONDE : « La formation générale et l’enseignement de la philosophie au collégial – Enjeux et perspectives critiques » avec Thierry Karsenti (Université de Montréal), Marianne Di Croce (Cégep de Saint-Jérôme), Julien Villeneuve (Cégep de Maisonneuve), Marc-Kevin Daoust (Intercollégial – Concours Philosopher) et Sébastien Mussi (Cégep de Maisonneuve – Nouvelle alliance pour la philosophie au collège)

16:00 – 4 à 7 du Comité équité de la SPQ
L’Amère à Boire, 2049 rue Saint-Denis

Info : laspq.org

Événement facebook

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Suprématie humaine et libération animale : approches écoféministes et anarchistes dans les luttes antispécistes radicales

Bec wonders Animal Liberation

 

« Suprématie humaine et libération animale : approches écoféministes et anarchistes dans les luttes antispécistes radicales »

Conférence donnée par Christiane Bailey
(étudiante au doctorat en philosophie, Université de Montréal)

Comité Libération animale, Collectif Perspective Révolutionnaire,
Cegep du Vieux Montréal, salle 4.75 (4e étage, caféteria des profs) dès 18h30.

Vendredi 4 mars – 18h30

Gratuit et ouvert au grand public (capacité de la salle: 100 personnes)

Voir la présentation power point en ligne

Présentation en PDF (Partie 1)

Présentation en PDF (Partie 2)

Infos : https://www.facebook.com/events/1038154289579413/

« Nous ne sommes pas des animaux ! ». Voilà sans doute la stratégie la plus utilisée par les groupes humains marginalisés et opprimés pour combattre leur oppression.

Adoptant une approche écoféministe qui soutient que plusieurs oppressions humaines sont liées à la domination (considérée « naturellement juste ») des humains sur les autres animaux, je soutiendrai que l’humanisme-suprématiste est non seulement profondément injuste envers les autres animaux, mais nuit également à la protection des humains les plus marginalisés et vulnérables.

Pour développer des mouvements anti-oppressifs réellement solidaires, il ne suffit pas de critiquer le spécisme des progressistes et des écolos et de montrer comment l’idéologie de la suprématie humaine est liée au patriarcat, à l’esclavagisme, au colonialisme et au capacitisme, il faut également dénoncer les campagnes souvent racistes, sexistes, classistes et capacitistes dans le mouvement de défense des animaux.

Les approches intersectionnelles et critiques dans le mouvement de libération animale visent à développer des pratiques de résistance, des stratégies politiques et des campagnes d’éducation qui soient solidaires des autres luttes pour la justice sociale.

Je donnerai en ce sens un aperçu des travaux menés dans les études animales critiques (critical animal studies). Ce domaine de recherches interdisciplinaires vise 1) à développer un discours critique sur nos représentations (philosophiques, culturelles, scientifiques, etc.) des autres animaux, 2) à combattre leur oppression, leur exploitation et leur mise à mort et 3) à s’opposer à la répression politique grandissante des activistes pour les animaux.

Ces coûteuses tentatives de criminaliser les activistes qui menacent les profits des industries exploitant les animaux et détruisant leurs habitats (comme l’industrie agro-alimentaire, pharmaceutique, minière, forestière et pétrolière ainsi que l’industrie des armes à feu) ne devraient pas nous décourager, mais au contraire nous faire réaliser que le mouvement pour les droits animaux représente une menace concrète pour ces industries qui capitalisent sur l’ignorance de la population et qui minent délibérément les processus de décisions démocratiques.

Cegep du Vieux Montréal, salle 4.75 (4e étage, caféteria des profs) dès 18h30.

Cegep VM