« Suprématie humaine et libération animale : approches écoféministes et anarchistes dans les luttes antispécistes radicales »
Conférence donnée par Christiane Bailey
(étudiante au doctorat en philosophie, Université de Montréal)
Comité Libération animale, Collectif Perspective Révolutionnaire,
Cegep du Vieux Montréal, salle 4.75 (4e étage, caféteria des profs) dès 18h30.
Vendredi 4 mars – 18h30
Gratuit et ouvert au grand public (capacité de la salle: 100 personnes)
Voir la présentation power point en ligne
Présentation en PDF (Partie 1)
Présentation en PDF (Partie 2)
Infos : https://www.facebook.com/events/1038154289579413/
« Nous ne sommes pas des animaux ! ». Voilà sans doute la stratégie la plus utilisée par les groupes humains marginalisés et opprimés pour combattre leur oppression.
Adoptant une approche écoféministe qui soutient que plusieurs oppressions humaines sont liées à la domination (considérée « naturellement juste ») des humains sur les autres animaux, je soutiendrai que l’humanisme-suprématiste est non seulement profondément injuste envers les autres animaux, mais nuit également à la protection des humains les plus marginalisés et vulnérables.
Pour développer des mouvements anti-oppressifs réellement solidaires, il ne suffit pas de critiquer le spécisme des progressistes et des écolos et de montrer comment l’idéologie de la suprématie humaine est liée au patriarcat, à l’esclavagisme, au colonialisme et au capacitisme, il faut également dénoncer les campagnes souvent racistes, sexistes, classistes et capacitistes dans le mouvement de défense des animaux.
Les approches intersectionnelles et critiques dans le mouvement de libération animale visent à développer des pratiques de résistance, des stratégies politiques et des campagnes d’éducation qui soient solidaires des autres luttes pour la justice sociale.
Je donnerai en ce sens un aperçu des travaux menés dans les études animales critiques (critical animal studies). Ce domaine de recherches interdisciplinaires vise 1) à développer un discours critique sur nos représentations (philosophiques, culturelles, scientifiques, etc.) des autres animaux, 2) à combattre leur oppression, leur exploitation et leur mise à mort et 3) à s’opposer à la répression politique grandissante des activistes pour les animaux.
Ces coûteuses tentatives de criminaliser les activistes qui menacent les profits des industries exploitant les animaux et détruisant leurs habitats (comme l’industrie agro-alimentaire, pharmaceutique, minière, forestière et pétrolière ainsi que l’industrie des armes à feu) ne devraient pas nous décourager, mais au contraire nous faire réaliser que le mouvement pour les droits animaux représente une menace concrète pour ces industries qui capitalisent sur l’ignorance de la population et qui minent délibérément les processus de décisions démocratiques.
Cegep du Vieux Montréal, salle 4.75 (4e étage, caféteria des profs) dès 18h30.