Critical Animal Studies

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“Un monde plus qu’humain. Approches féministes en éthique animale et environnementale” (26 août, CIRFF, UQAM)

Un monde plus qu’humain
Approches féministes en éthique animale et environnementale

7ème Congrès international en recherches féministes dans la francophonie (CIRFF)
Mercredi 26 août de 9h à 17h
UQAM –
Pavillon J.-A.-DeSève (DS) 320, rue Sainte-Catherine Est,
H2X 1L7 (http://carte.uqam.ca/)
Salle DS-1545

Programme du colloque (PDF) avec résumés (Mis à jour)

Affiche du colloque en PDF
Consulter le programme complet du CIRFF : http://cirff2015.uqam.ca/programme.html
(consulter le tableau du programme de la semaine)

Cirff 10Les approches féministes ont développé les outils nécessaires pour critiquer non seulement le sexisme, mais également les autres oppressions comme le racisme, le capacitisme, l’âgisme, etc. Mais qu’en est-il du spécisme et de l’anthropocentrisme? Au coeur de l’écoféminisme se trouve l’idée que les oppressions des femmes, des personnes racisées ou marginalisées, des autres animaux et de la nature sont liées et fonctionnent selon une même logique de domination. Pourtant, les liens entre l’oppression des humains et des autres animaux restent encore aujourd’hui peu thématisés dans les mouvements féministes. Ce colloque sera l’occasion de développer les théories et pratiques féministes permettant de critiquer et de transformer nos relations aux autres animaux et à la nature en général.

Programme du Mercredi 26 août – DS-1545 (voir résumés ci-dessous):

9h – 10h30 – Écoféminisme(s) : Développements théoriques contemporains

Marie-Anne Casselot : “Écoféminisme et nouveau matérialisme: similarités et tensions”
Antoine C. Dussault : “Un care écocentriste est-il possible ? Souci, respect et coopération avec la nature”

11h – 12h30 – Animaux humains et non-humains: intersections des oppressions

Jonathan Fernandez : “Spécisme, sexisme et racisme : l’égalité peut-elle s’arrêter aux frontières de l’humanité ?”
Christiane Bailey :“Critique écoféministe de la suprématie humaine”

14h – 15h30 – Approches antispécistes dans les arts et sciences

Pascale Lafrenière : “Réflexion autour des technologies de reproduction à l’ère de la bioéconomie”
Julia Roberge Van Der Donckt: “Vers une esthétique antispéciste : détournements de la taxidermie dans la pratique d’artistes contemporaines”

16h – 17h30 – Combattre des oppressions et des violences invisibilisées

Elise Desaulniers : “La prise de parole des femmes sur la question animale”
Martin Gibert : “Carnisme et perception morale”

Affiche - Un monde plus qu humain Approches feministes en ethique animale et environnementale - CIRFF 2015_MOD

RÉSUMÉS DES SÉANCES

Mercredi le 26 août 2015

9 h-10 h 30 Écoféminisme(s) : Développements théoriques contemporains

Marie-Anne Casselot
Écoféminisme et nouveau matérialisme: similarités et tensions

Entre l’écoféminisme et le nouveau matérialisme, y a-t-il des liens théoriques importants? Quelles sont les tensions de ces deux disciplines? Tout d’abord, je souhaite dresser un portrait de l’écoféminisme et du nouveau matérialisme, car ce sont deux domaines peu développés dans le milieu de la recherche philosophique francophone. L’écoféminisme est un mouvement politique et théorique datant des années 1970 et ayant atteint son « apogée » à la fin des années 1980, début 1990. De l’autre côté, le nouveau matérialisme, plus récent, veut remettre à l’avant-plan la matérialité « oubliée » par le tournant constructiviste et postmoderne. Accusé d’essentialisme, l’écoféminisme semble avoir laissé la place au nouveau matérialisme pour théoriser les liens entre nature et humanité. Dans la littérature écoféministe, il y a un reel intérêt pour le non-humain et l’environnement, ce qui anticipe le « retour » vers la matérialité du nouveau matérialisme. En outre, au sein de la littérature du nouveau matérialisme, on peut entendre quelques échos écoféministes dans l’analyse des dualismes tels que la nature-culture, hommes-femmes, l’humain et le post-humain, etc. Or, quels sont les points de contacts entre les deux disciplines? Autour de certaines figures importantes de l’écoféminisme (Val Plumwood, Sherilyn MacGregor et Chris J. Cuomo) et du nouveau matérialisme (Elizabeth Grosz, Rosi Braidotti et Stacy Alaimo), je souhaite identifier leurs thèmes communs ainsi que mettre en lumière leurs tensions. Ainsi, la pertinence théorique d’un tel projet est d’examiner où et comment ces deux disciplines peuvent être en dialogue de façon constructive et critique.

Antoine C. Dussault
Un care écocentriste est-il possible ? Souci, respect et coopération avec la nature

En continuité avec les discussions de Larrère et Raïd, je soutiendrai la convergence entre l’éthique écocentriste développée par Callicott (inspirée du travail d’Aldo Leopold) et certaines approches écoféministes. Je détaillerai en particulier les liens entre le « caring about » de Tronto (2009) et l’importance accordée aux relations et à la sensibilité dans les théories de Leopold, Callicott, Warren et Plumwood ; et ferai certaines observations sur l’interdépendance psychologique et éthique des attitudes de care et de respect et sur la place des relations dans l’éthique de Kant. Je détaillerai ensuite les liens entre ce que Tronto appelle le « care-giving » et le projet de Merchant d’élaborer un partenariat, c’est-à-dire un mode d’interaction coopératif entre les humains et la nature, comme dépassement du mode baconnien de domination de la nature caractéristique de l’Occident moderne. Je montrerai le rapprochement entre cette vision coopérative et l’éthique écocentriste en rappelant l’influence méconnue de la médecine hippocratique sur la vision écocentriste de Leopold, en lien avec certaines réponses aux arguments courants à l’effet que, d’un point de vue écocentriste, toute intervention humaine dans la nature implique nécessairement une forme de domination. Finalement, je dirai quelques mots sur les tensions entre le care appliqué aux écosystèmes et aux animaux sentients et critquerai la manière dont Callicott traite à l’occasion ce conflit.

11 h-12 h 30 Animaux humains et non-humains: intersections des oppressions

Jonathan Fernandez
Spécisme, sexisme et racisme : l’égalité peut-elle s’arrêter aux frontières de l’humanité ?

Cet exposé vise à élargir les réflexions égalitaristes à la catégorie des animaux. Sur la base d’une enquête statistique effectuée dans le cadre d’un mémoire de Licence à l’université de Lausanne en 2009, il tente de faire le pont entre la critique radicale des rapports sociaux issue des analyses des féministes matérialistes et la question de notre rapport aux animaux. Cette recherche a pour but de comprendre si la discrimination sur la base du critère d’espèce, le spécisme, entretient des liens avec des formes de discriminations interhumaines, en l’occurrence le sexisme et le racisme. Les résultats de l’enquête mettent en évidence que le spécisme est une construction sociale, qui fait système, en interaction avec les classes de sexe, de race, dont il partage les fondements idéologiques, notamment la naturalisation des catégories. Ils tendent également à démontrer que le spécisme occupe une place essentielle dans les mécanismes discriminatoires en général et contribue fortement aux divisions sociales qui structurent et hiérarchisent la société dans son ensemble.

Christiane Bailey
Critique écoféministe de la suprématie humaine

L’humanisme considère acceptable de mutiler, d’enfermer et de tuer certains individus vulnérables sans leur consentement simplement parce qu’ils n’appartiennent pas à notre groupe biologique. Bien que certaines féministes aient adhéré à cette forme d’humanisme-suprématiste, plusieurs féministes ont développé une théorie et une praxis antispéciste qui tient compte du fait que de nombreux animaux autrement qu’humains sont des individus dotés d’une vie subjective et intersubjective qui leur importe autant que nos vies nous importent à nous. Les approches féministes en éthique animale sont fondées sur le principe selon lequel la simple reconnaissance d’un être comme un individu vulnérable qui se soucie de ce qui lui arrive génère des responsabilités de ne pas lui faire du mal, de respecter sa volonté, mais aussi, dans certaines circonstances, d’en prendre soin (sans tomber dans le paternalisme). Je soutiendrai que la majorité des formes institutionalisées d’exploitation animale sont des privilèges que nous nous sommes injustement arrogés sur les autres animaux par la force, la violence, le droit, la religion et la tradition. Enfermer, mutiler et tuer des individus vulnérables sans leur consentement requiert des justifications fortes qui ne sont pas remplies par la vaste majorité de nos pratiques actuelles (élevages, abattoirs, laboratoires, zoos, cirques, etc.). Nous devons nous opposer à ces violences socialement acceptées en adoptant le véganisme comme pratique de « disempowerment », tout en développant collectivement de nouvelles façons de vivre avec les autres animaux qui soient non seulement plus durables, mais surtout plus justes et respectueuses envers les autres animaux qui partagent la planète avec nous.

14 h-15 h 30 Écoféminisme(s) en pratique : Approches antispécistes dans les arts et sciences

Pascale Lafrenière
Réflexion autour des technologies de reproduction à l’ère de la bioéconomie

Tout développement technologique s’enracine dans un terrain socioculturel idéologiquement fertile à son émergence. Cependant, une fois créés, les outils techniques peuvent changer de sens à travers l’utilisation qu’on en fait, rompant parfois avec les ambitions originelles. Les technologies qui ont pour but de favoriser, de remplacer ou d’empêcher la reproduction ne dérogent pas à ces règles. Elles s’enracinent dans la volonté de déjouer la malédiction condamnant les femmes à enfanter dans la douleur. Ces technologies sont donc porteuses de promesses d’émancipation, mais aussi de menace de contrôle en attribuant aux scientifiques le statut d’experts en conception et gestion du vivant. Ces biotechnologies nous amènent-elles vers le meilleur des mondes ? Je présenterais une analyse des projets d’utérus artificiel, du contrôle des populations d’animaux de compagnie et de la repopulation d’espèces en voie d’extinction. Ces technologies de reproduction nous sont présentées comme des fatalités suscitent donc moins de débats. Cependant, il s’agit de situations très complexes relevant de choix collectifs et engendrant des impacts sociaux, économiques, éthiques et politiques important.

Julia Roberge Van Der Donckt
Vers une esthétique antispéciste : détournements de la taxidermie dans la pratique d’artistes contemporaines

Étroitement liée à la chasse, la taxidermie constitue une pratique teintée par des visées colonialistes et patriarcales, comme l’a montré Donna Haraway. Qu’il relève du trophée ou de l’objet de curiosité, l’animal naturalisé demeure un témoin éloquent de la violence exercée par l’homme sur les animaux non humains. Certaines artistes contemporaines se sont d’ailleurs saisies de ce médium pour en faire le véhicule de revendications féministes, écologistes et antispécistes, renversant de cette manière les codes associés à la tradition centenaire de la taxidermie. Plus que de simples memento mori, les chairs animales, ainsi réifiées, deviennent le symbole de multiples oppressions perpétrées par le genre humain. Cette communication sera notamment l’occasion d’analyser le travail d’Angela Singer, une artiste britannique militant au sein de groupes de défense animale. S’appropriant des spécimens naturalisés de seconde main, Singer emploie un procédé de « dé-taxidermie » qui a pour objectif de révéler la mort violente à l’origine de ces objets. Les impératifs de beauté et de vérisimilitude sont ainsi sciemment écartés au profit d’un regard critique sur le rapport que nous entretenons avec les animaux non humains.

16 h-17 h 30 Écoféminisme(s) en pratique : Combattre des oppressions et des violences invisibilisées

Elise Desaulniers
La prise de parole des femmes sur la question animale

Si l’on met de côté le mouvement féministe, le mouvement animaliste est sans doute le premier mouvement social à être constitué danss une large majorité de femmes. Il y a certainement là quelque chose d’inédit qui mérite d’être pensé. Pourtant, le “plafond de verre” ne l’épargne pas: les femmes restent sous-représentées à la tête des organismes de défense des animaux et parmi les leaders influents. Pour de nombreux auteur-e-s, le mouvement animaliste reproduirait ainsi la dichotomie patriarcale dominante où les femmes, associées aux émotions, agissent à l’arrière scène (et font des recettes) pendant que les hommes, perçus comme crédibles et rationnels, sont dans les rôles de pouvoir. D’où la question qui sera au coeur de cette présentation: comment faire en sorte que la direction du mouvement soit plus représentative de la diversité de ses membres et que la parole des femmes soit entendue ?

Dr. Martin Gibert
Carnisme et perception morale
Le carnisme, le concept forgé par la psychologue et militante de la cause animale Melanie Joy, offre un nouvel outil pour penser l’oppression dont les animaux sont victimes. Il désigne l’idéologie qui conditionne les gens à considérer qu’il est normal, naturel et nécessaire de consommer des produits animaux. Nommer, désigner et décrire le carnisme constitue en en tant que tel une manière de le dénoncer. Il peut, à cet égard, rappeler de concept d’idéologie patriarcale. Je voudrais défendre la thèse selon laquelle le carnisme peut se comprendre comme une idéologie qui brouille la perception morale. En effet, le carnisme consiste à rendre invisible les intérêts des individus non humains par toute sorte de stratégies. Sa force réside dans sa capacité à faire disparaître la question animale, ou du moins à la sous-exposer à notre perception morale. Il s’agira donc d’appliquer le cadre d’analyse développé dans mon livre L’imagination en morale au cas particulier du carnisme.

Événement facebook: https://www.facebook.com/events/1670192039867739/

Consulter l’Appel à Contributions

 

CIRFF

 

Débat aux Sceptiques du Québec : Doit-on manger des animaux?

Doit-on cesser de manger des animaux ?

Débat sur les droits des animaux organisé par Les Sceptiques du Québec (13 août 2015, 19h).

Panélistes : Christiane Bailey, doctorante en philosophie, Université de Montréal ; Cyrille Barrette, professeur émérite de biologie, Université Laval ; Dany Plouffe, docteur en physique, Université McGill ; Jean-Pierre Vaillancourt, professeur titulaire, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.

Animaux

La question des droits à accorder aux animaux est vaste. Pensons aux animaux d’élevage, de compagnie ou de laboratoire, et aux animaux sauvages, en cage ou dans la nature. Nous pouvons aussi considérer des droits distincts pour différents types d’animaux : mammifères, oiseaux, poissons, reptiles, crustacés, insectes, etc..

La question en titre n’aborde qu’un aspect de ce sujet complexe aux multiples répercussions dans notre vie quotidienne. La discussion en couvrira beaucoup d’autres. En plus de l’aspect éthique, il y a des considérations écologiques, physiologiques, génétiques, médicales, géographiques et bien d’autres à prendre en compte.

Récemment, le gouvernement du Québec a déposé un projet de loi qui modifiera le statut juridique des animaux de “biens meubles” à “êtres vivants doués de sensibilité” dans le but d’améliorer leur sort. En fait-on assez pour réduire la souffrance animale ?

Endroit : 1225 Saint-Joseph Est, Montréal

Nouvelle salle pour les conférences :Salle les conférences sceptiques le 13 des mois de septembre à juin (à 19 heures) se tiennent maintenant au :

Centre humaniste
1225, boul. Saint-Joseph Est
Montréal (Québec)  H2J 2L3

Près de la station de métro Laurier (sortie St-Joseph – sud).
Stationnement sur les rues avoisinantes.

Carte géographique : Centre humaniste

Heure et prix d’entrée : 19h00 – membre 5 $ – non-membre 10 $

La conférence débute à 19h00. Les portes ouvriront à 18h30 pour les personnes qui désireront bavarder avec nous.

Le prix d’entrée est de 5 $ pour les membres et de 10 $ pour les non-membres. Le coût pour devenir membre est de 20 $ par année. Prix réduits de moitié pour les étudiants (sur place).

Profitez-en pour inviter!

Lors de nos soirées, les membres peuvent inviter pour 5 $ une personne non membre de leur choix. Notez qu’une personne non membre ne peut être admise comme membre invité qu’une seule fois.

Visitez la Page facebook des Sceptiques.
Événement facebook (par All Animals are Free)

Queering Animal Liberation. Call for Contributions

Queering Animal Liberation. Call for Contributions

VINE Press invites proposals for contributions to a forthcoming anthology, tentatively entitled “Queering Animal Liberation.” This ground-breaking volume will include chapters by activists, artists, and scholars all focused on the intersection between speciesism and homo/transphobia or, on the upside, linkages between the struggles for queer and animal liberation.

  • Essays illustrating or analyzing some conjunction of speciesism and homophobia or transphobia;
  • Reports and reflections on relevant activist campaigns;
  • Creative responses (artwork, poetry, comix, etc.) to the queer-animal intersection;
  • Meditations on whether and how we might “queer” animal liberation and/or “animate” struggles for social justice;
  • “Translations” of relevant work in the emerging academic area of critical animal studies, phrased so as to make that work both accessible and useful to activists and others outside of academia;
  • Works we can’t even imagine but turn out to be right on time.

How to Propose a Contribution

See VINE Call for Contribution for more information.

Note: VINE Press also publishes a zine, Plant-Powered People: Voices from the Intersections, which soon will be publishing a special issue devoted to the idea of “queering” animal liberation. Proposals that might be a better match for the zine than the anthology will be passed along to its compiler.

About the Editors

editors

Miriam Jones is a cofounder of VINE Sanctuary whose previous activist work includes LGBTQ liberation, feminist, and disability rights work. A former English teacher, Miriam is a skilled editor, proofreader, and project manager. (Fun fact about VINE: The sanctuary was initially funded by the proceeds of a proofreading and editing service run by Miriam and pattrice.) Her own poetry has been published in numerous literary journals, and she also contributed and essay to the recent anthology, The Ethics of Captivity, edited by Lori Gruen.

Christopher-Sebastian McJetters is a copyeditor by trade as well as a staff writer at Vegan Publishers. He lectures part-time on speciesism at Columbia University, and he also organizes events and discussions exploring the intersection of racism and speciesism. He writes for the blog Striving With Systems and has contributed to the recent anthology, Circles of Compassion: Connecting Issues of Justice, edited by Will Tuttle.

pattrice jones is a cofounder of VINE Sanctuary whose previous activist work includes tenant organizing, antiracist education, and direct action against AIDS. As a former writing instructor and longtime editor, pattrice is skilled in helping both novice and expert writers bring their own voices onto the page. Anthologies in which pattrice’s own essays appear include Ecofeminism (Bloomsbury, 2014); Confronting Animal Exploitation (McFarland, 2013); Sister Species (University of Illinois Press, 2011); Minding the Animal Psyche (Spring, 2010); Sistah Vegan (Lantern, 2010); Contemporary Anarchist Studies (Routledge, 2009); Igniting a Revolution (AK Press, 2006); Terrorists or Freedom Fighters? (Lantern, 2004); and Sustainable Development and Southern Realities (SDPI, 2003).

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Two other members of the VINE team, Aram Polster and Brandie Skorker, will advise the editors at two key junctures —determining the final line-up of contributions and assessing the overall publication prior to going to press —and also will be available for consultation concerning individual contributions.  A diverse array of VINE advisors in various fields of academic and activist endeavor also will be consulted on an as-needed basis and/or invited to review the volume before it goes to press.

 

 

About the Publisher

VINE Press is a project of VINE Sanctuary, which is an LGBTQ farmed animal sanctuary. Any profits associated with VINE Press titles will be used to fund the educational activities of the sanctuary.

FAQs

Do I need to be LGBTQ to contribute? No. Sincere allies who are sufficiently well-versed in LGBTQ issues to have something to say are welcome to contribute.

Do I need to be a previously-published writer to contribute? No, but you will need to steel yourself for the ego-bruising experience of being edited for publication. We’ll be as nurturing as we can be, but you still may find the process challenging.

I have an idea, but I don’t know if it’s right for the anthology. What should I do? Send as an email at qal@bravebirds.org to start a conversation. We can figure out together whether what you have in mind is a good match for the book.

I’m an LGBTQ vegan and I definitely have opinions that I’d like to express to my non-vegan LGBTQ friends or my non-LGBTQ fellow animal advocates, but I’m not sure I have enough to say to fill an essay. What should I do? Subscribe to the VINE blog, where we will be publishing some prompts to spark folks like you to each write a few sentences, which we will then compile into a chapter for the anthology.

LGBTQ animal advocates are diverse in terms of both identity and opinion. How will you ensure that nobody is left out or misrepresented? VINE’s own LGBTQ community encompasses considerable diversity, including folks who don’t feel well-served by the alphabet soup of descriptors that are themselves rooted in Eurocentric ways of thinking about identity. Our extended editorial team includes lesbian, gay, bi, trans, and genderqueer people and is committed to producing an anthology that reflects and draws sustenance from our differences as well as our similarities. We will share this call for contributions widely. After we have begun to receive proposals, we will begin reaching out to individuals and organizations who might help us fill any gaps in the evolving table of contents.

I have some strong words for other activists. Is that OK? We may ask you to step off the soapbox and say what you have to say in terms likely to be heard by those with whom you disagree (rather than just be applauded by people who already agree with you), but yes: We definitely do want the anthology to confront hard truths and tackle controversial questions. When it comes to persistently anguishing disagreements, we hope to do so in a way that moves contentious conversations forward, rather than leaving everyone mired where they already were. Send us what you’ve got, or an idea of where you want to go, and we’ll take it from there.

What will I get if my contribution is selected for publication? Contributors to this anthology will receive two copies of the book but no monetary compensation. This is standard for both activist and academic anthologies.

Who will hold the copyright to my work if it is selected for publication? You will retain the copyright to your work and therefore will be allowed to share or reprint it as you like.

What about previously published work? If you would like us to consider including previously published work for which you retain the copyright, let us have a look at it. While we probably would not be interested in anything that is widely available already, pieces that were published in print, are not available online, and deserve a wider audience might be appropriate for the anthology.

Do you think this anthology is a good idea?
If so, please contribute to our 2015 Pride Drive, to help fund pre-publication costs.

See VINE Call for Contribution for more information.

Université d’été féministe 2015

Cet été se tiendra L’université d’été féministe à l’UdeM, un ensemble d’ateliers, cours et conférences d’une à trois heures donnés par des étudiant·es de l’Udem entre le 18 juin et le 3 août 2015.

Universite d ete feministe

J’y donnerai un cours le mercredi 22 juillet 2015 à 13h (local B-3285)

Approches féministes en éthique animale et environnementale

Ce cours introduira certaines thèses développées par les approches féministes en éthique animale et environnementale depuis une trentaine d’années.

Les approches féministes ont développé les outils nécessaires pour critiquer non seulement le sexisme, mais également les autres oppressions comme le racisme, le capacitisme, l’âgisme, etc. Mais qu’en est-il du spécisme et de l’anthropocentrisme? Au coeur de l’écoféminisme se trouve l’idée que les oppressions des femmes, des personnes racisées ou marginalisées, des autres animaux et de la nature sont liées et fonctionnent selon une même logique de domination. Pourtant, les liens entre l’oppression des humains et des autres animaux restent encore aujourd’hui peu thématisés dans les mouvements féministes.

Les questions qui seront au centre de nos discussions sont les suivantes:

• Quels devoirs nous impose la reconnaissance que nous ne sommes pas les seuls êtres conscients sur la planète et que plusieurs animaux sont également des individus vulnérables qui ressentent des émotions et se soucient de ce qui leur arrive?

• Quel rôle joue le consentement (actuel ou hypothétique) des autres animaux dans la détermination de nos devoirs envers eux? Leurs actes de résistance ont-ils un poids moral?

• Quels sont les liens entre l’anthropocentrisme et l’androcentrisme?

• Comment la croyance dans la suprématie humaine – l’idée d’une domination « naturellement juste » des humains sur les autres animaux – alimente-t-elle d’autres systèmes d’oppression, comme le patriarcat et le colonialisme?

• Le spécisme (la discrimination des individus vulnérables qui n’appartiennent pas à notre groupe biologique) est-il moralement plus justifiable que le sexisme, le racisme ou le capacitisme?

• Comment les dualismes hiérarchiques et oppositionnels qui structurent la pensée occidentale – nature/culture, humain/animal, masculin/féminin, esprit/corps, rationel/émotionnel, développé/primitif, cultivé/sauvage – contribuent-ils à l’oppression des autres animaux, des femmes, des autres cultures humaines et des personnes marginalisées (notamment des personnes en situation de handicaps)?

• Quel est le rôle des émotions, de l’empathie, du care, de l’attention et de la perception morale dans la transformation de notre vision anthropocentriste du monde?

• Quelles pistes de solution à la dévastation environnementale sont compatibles avec les valeurs et principes féministes?

• Avons-nous les mêmes responsabilités envers les animaux domestiqués (utilisés pour la compagnie ou la boucherie) et les animaux sauvages en raison du fait qu’ils ont des capacités similaires ou nos devoirs envers eux sont-ils différenciés selon nos diverses relations avec eux et selon les contextes?

Selon le Living Planet Index (2014), nous avons tué la moitié des animaux sauvages vertébrés de la planète en moins de 40 ans. Cela est principalement dû à l’augmentation rapide de l’élevage qui accapare, détruit et pollue leurs habitats naturels et contribue davantage aux changements climatiques que l’ensemble des transports.

Étant donné les problèmes environnementaux, sociaux et moraux associés à l’élevage, le véganisme apparaît un outil incontournable dans les luttes pour la justice sociale et environnementale au niveau mondial (notamment pour la justice alimentaire et intergénérationnelle). Quels sont les défis qui attendent une révolution végane dans les sociétés industrialisées et non-industrialisées?

Comment développer un mouvement global de libération animale et humaine qui soit attentif aux contextes socio-économiques, respectueux des différences culturelles et solidaire avec les autres luttes sociales?

Voilà un aperçu des questions qui seront abordées dans ce cours.

Plus d’infos: https://etefeministeudem.wordpress.com/approches-feministes-en-ethique-animale-et-environnementale/

Page facebook de l’Université d’été féministe

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Le double sens de la communauté morale: La considérabilité morale et l’agentivité morale des autres animaux

Mon nouvel article « Le double sens de la communauté morale: La considérabilité morale et l’agentivité morale des autres animaux » vient d’être publié dans un dossier spécial sur “La justice animale : de l’éthique à la politique”  édité par Valéry Giroux et Jean-Philippe Royer pour Les ateliers de l’éthique/The Ethics Forum (vol 9, no 3, Automne 2014).

Ateliers ethique justice animale cover 3

dosier

double sens

Ateliers ethique justice animale coverRÉSUMÉ : Distinguant deux sens de « communauté morale », cet article soutient que certains animaux appartiennent à la communauté morale dans les deux sens : (1) ils sont des patients moraux dignes de considération morale directe et équivalente, mais également (2) des agents moraux au sens où ils sont capables de reconnaître, d’assumer et d’adresser aux autres des exigences minimales de bonne conduite et de savoir-vivre. Au moyen de la notion d’« attitudes réactives » développée par Peter F. Strawson, je soutiens que les animaux sociaux qui sont à la fois objets et sujets d’attitudes réactives forment des communautés morales au second sens, dans la mesure où ils se traitent mutuellement comme des individus ayant des obligations et tenus à des exigences de bonne volonté minimale dans leurs interactions interpersonnelles. Distinguant l’agentivité morale du raisonnement moral, je soutiens que la capacité de raisonner abstraitement sur les principes et les conséquences de nos actions nous imposent plus de responsabilités que n’en ont d’autres animaux, mais que cela ne fait pas nécessairement de nous des agents moraux plus compétents que d’autres animaux sociaux. Je termine en donnant un aperçu de quelques implications de ce changement de perspective en éthique animale.

ABSTRACT:
This article draws the distinction between two meanings of “moral community” and maintains that certain animals belong to moral communities in both senses of the term: these animals are (1) moral patients worthy of direct and equivalent moral consideration, but also (2) moral agents in the sense that they are capable of recognizing and respecting minimal requirements of good conduct and manners as well as expecting and demanding the same from other members of their community. By way of the notion of “reactive attitudes” developed by Peter F. Strawson, I maintain that social animals who are at once objects and subjects of reactive attitudes constitute moral communities in the second sense of the term, in that they treat each other as individuals who have obligations and who are bound by the demand for a minimum of good-will in their interpersonal interactions. Distinguishing between moral agency and moral reasoning, I maintain that the capacity to reason abstractly about the principles and consequences of our actions gives us more responsibilities than other animals have, but that this does not necessarily make us more competent moral agents than other social animals. I conclude with an overview of some of the implications that this change in perspective has for animal ethics.

Voici les autres articles du dossier (Revue complète accessible en ligne)

Table

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Bailey, Christiane, « Le double sens de la communauté morale: La considérabilité morale et l’agentivité morale des autres animaux », Les Ateliers de l’éthique/The Ethics Forum, vol 9, no 3, Automne/Fall 2014.

Dossier spécial “La justice animale : de l’éthique à la politique” édité par Valéry Giroux et Jean-Philippe Royer.

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