Revue Possibles – L’antispécisme: Penser et agir pour les animaux (2024)

Co-édité par Christiane Bailey et Alexia Renard

Idée philosophique aussi bien que lutte politique, l’antispécisme fait désormais partie du débat public : il façonne la pensée et les actions de militantes et militants pour qui ce qu’on inflige aux non humains n’a plus rien de nécessaire ou d’acceptable. L’antispécisme s’oppose fondamentalement à la conception anthropocentriste de l’univers qui considère les animaux des autres espèces comme des êtres inférieurs, des choses ou des ressources naturelles à notre disposition.

Nous sommes aujourd’hui nombreux·ses à souffrir de voir souffrir les animaux et à aimer les voir heureux et libres. La plupart d’entre nous avons du mal à regarder des reportages sur l’industrie de l’élevage et sur les laboratoires. Si la compassion envers les animaux a longtemps été rejetée comme de la sensiblerie enfantine, féminine ou comme une forme d’anthropomorphisme, elle est désormais bien appuyée par nos connaissances sur les capacités mentales et sociales des autres animaux. Nous ne pouvons plus prétendre croire que nous sommes les seuls êtres conscients sur Terre.

Ce numéro invite à imaginer un monde où la sentience de tous les animaux serait prise en compte, y compris celle des poissons. Un monde où des espaces de cohabitation interespèces remplaceraient les élevages. Un monde dans lequel les féministes et les animalistes seraient solidaires et dans lequel les algorithmes ne seraient pas spécistes. Un monde où les animaux vivants en ville ne seraient plus considérés comme des nuisibles. Ce numéro explore également la sexualité animale, il met en scène des extraterrestres amateurs de chair humaine, revient sur l’histoire de l’animalisme au Québec et sur les actions directes menées par les activistes, interroge les accusations d’anthropomorphisme et conteste le mythe de l’humain prédateur.

Ensemble, ces textes invitent à penser et à agir pour les animaux.

Numéro complet

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Introduction

Christiane Bailey, Alexia Renard (8-14): Théories et pratiques antispécistes

Christiane Bailey (16-24): De la suprématie humaine aux droits des animaux

Victor Duran-Le Peuch (25-32): Noyer le poisson pour mieux le manger

Sarah Fravica (33-40): Les vaches font-elles l’amour? Fisting, stripping, et autres bestialités agricoles

Véronique Armstrong (41-49): Les humains qui voulaient être prédateurs : méprise identitaire ou écologique?

Virginie Simoneau-Gilbert (52-60): De la protection des chevaux à la défense de tous les animaux : une brève histoire de la cause animale au Québec

Suzanne Zaccour (61-69): Pourquoi les féministes ne mangent pas les animaux

Axelle Playoust-Braure (70-75): La solidarité animale empêchée

Amandine Sanvisens (76-79): Vers des villes plus justes envers les animaux

Valérie Éthier (80-86): Les actions directes pour les animaux : l’histoire comme manuel d’instruction

Émilie-Lune Sauvé (88-93): Plus fantastique qu’un scénario de Disney : l’anthropomorphisme nuit-il aux animaux?

Vincent Duhamel (94-101): Questions d’éthique intergalactique

Martin Gibert (102-109): Les algorithmes contre les animaux

Sarah Heiligtag; Lucas Krishnapillai (110-115): Des fois, ça marche. Entrevue sur une ferme véganique en Suisse

Couverture médiatique

Texte publié dans Le Devoir 4 juin 2024 (version PDF).

Published by

Christiane

Coordonatrice du Centre de justice sociale de l'Université Concordia (Montréal) - Coordinator Social Justice Centre (Concordia University, Montreal)

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