Animal Agency: Language, Politics, Culture

Animal Agency: Language, Politics, Culture

12-13 MAY 2016, University of Amsterdam

Call for papers

Deadline for 250-300 word proposals: 31st of January 

Recent work in political philosophy, animal studies, and ethology, asks us to view nonhuman animals as subjects with their own perspective on life. Other animals have their own languages and cultures, and co-shape practices that are often understood as exclusively human. They actively relate to others of their own and different species, and some argue they should be seen as political and social actors in mixed human-animal communities. Viewing other animals as subjects or political actors shifts research questions from how we, humans, should treat them, animals, to a different set of questions: What kind of relationships do they have with each other and humans? What kind of relationships may they desire to have with us? And how can we, collectively, find new ways of co-existing?

Challenging human exceptionalism, speciesism, and anthropocentrism in theory and practice asks not only that we investigate other animals’ capabilities, desires, and relations; we also need to rethink concepts such as language, politics, and culture, with them. This conference addresses the question of nonhuman animal agency from different theoretical directions, ranging from philosophy to ethology, aiming to critically reflect on the exclusion of other animals from thought and practice, and to explore alternatives.

This intensive two day seminar welcomes a broad range of responses from a variety of disciplines, including philosophy, anthropology, sociology, geography, literary studies, art history, politics and critical studies. Companion animals are welcome to join, if so inclined. As are proposals to (non-intrusively) mediate the active presence of wildlife or liminal creatures.

Please submit a 250-300 word proposal by the 31st of January to: e.r.meijer@uva.nl.

For more information, please contact Eva Meijer or Clemens Driessen e.r.meijer@uva.nl / clemens.driessen@wur.nl.

Info : https://animalagency.wordpress.com/

 

Révolutions animales, de la science au droit – Cycle de conférences Paris

Révolutions animales, de la science au droit

Cycle de conférence (Septembre 2015 – Janvier 2016), La cité des Sciences, Paris, La Villette.

Conférences

Les samedis à 14h30

Une incroyable révolution est en marche. Depuis plusieurs années, la science transforme la perception que nous avons des animaux et ébranle la frontière qui nous sépare d’eux. En conséquence de cette profonde mutation, la condition animale est devenue l’une des préoccupations sociétales du XXIe siècle.

En quatre actes, des experts, des chercheurs, des penseurs, des juristes portent un nouveau regard sur les animaux et suscitent le débat sur leurs droits.

Organisé à l’occasion de la parution du livre collectif “Révolutions animales” (sous la direction de Karine Lou Matignon, éd. Les liens qui libèrent/Arte, novembre 2015) et du film « Les animaux ont-ils des droits » ?” (de Karine Lou Matignon et Bernard Guerrini, prod. Arte/Whats up films, diffusion début 2016).

Acte 1 : Un nouveau regard

Pourquoi et comment la frontière séparant les êtres humains des animaux est-elle devenue plus floue ? Comment est-on passé d’un animal-outil à une “personne” animale dotée de presque toutes les compétences qui font l’homme ?

1. Qu’est-ce qu’un animal ?

Samedi 19 septembre 2015 à 14h30 – Hôtel Forest Hill La Villette

Le monde animal est d’une grande diversité. Comment appréhender les différences et similitudes entre l’espèce humaine et les autres animaux ?

Gilles Boeuf, biologiste, professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie – Paris VI.

2. L’animal, une personne ?

Samedi 26 septembre 2015 à 14h30 – Hôtel Forest Hill La Villette

Émotions, intelligences, cultures, mémoire… Comment l’animal devient le sujet de son histoire.

Éric Baratay, historien, professeur d’histoire contemporaine à l’université Lyon 3 ; Yves Christen, biologiste, spécialiste en neurosciences.

3. L’apport des sciences

Samedi 3 octobre 2015 à 14h30 – Hôtel Forest Hill La Villette

Longtemps jugés stupides, de nouveaux questionnements de la recherche ont rendu les animaux dignes d’intérêt.

Marc Bekoff, professeur émérite en écologie et biologie de l’évolution, université du Colorado, Etats-Unis (intervention enregistrée) ; Vinciane Despret, philosophe et psychologue, département de philosophie de l’université de Liège, Belgique ; Pierre Jouventin, éthologue, ancien directeur de recherche et directeur de laboratoire d’écologie au CNRS ; Ludovic Dickel, professeur d’éthologie à l’université de Caen Basse-Normandie, directeur du groupe Mémoire et plasticité comportementale.

Acte 2 : De nouvelles relations

Ce nouveau regard sur les animaux augmente notre empathie, questionne la place que nous leur accordons et notre manière de les traiter.

4. Et l’animal devint sensible

Samedi 17 octobre 2015 à 14h30

La sensibilité des animaux est aujourd’hui admise par tous. Pour quelles raisons la vie psychique leur est-elle encore souvent déniée ?

Thomas Lepeltier, historien et philosophe des sciences, chargé de cours à l’université d’Oxford ; David Chauvet, juriste, fondateur de l’association Droit des animaux.

5. Vivre avec les animaux sauvages

Samedi 7 novembre 2015 à 14h30

L’humain exerce une pression croissante sur les animaux sauvages. Pour cohabiter avec ces derniers, il lui faut entrer en contact avec eux et les considérer comme des partenaires écologiques.

Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement, chercheuse au laboratoire Sciences, philosophie et histoire, CNRS, université Paris-Diderot ; Baptiste Morizot, philosophe, maître de conférences en philosophie à l’université d’Aix-Marseille ; Céline Sissler-Bienvenu, directrice France et Afrique francophone du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) ; Anne Teyssèdre, biologiste de l’évolution, chercheuse associée au département d’écologie et gestion de la biodiversité du MNHN.

6. Le bien-être des animaux, une prise de conscience ?

Samedi 21 novembre 2015 à 14h30

L’élevage industriel est un processus de déréalisation des animaux. Leur bien-être pourrait-il être pris en compte ?

Donald Broom, professeur émérite en bien-être animal, département de médecine vétérinaire, université de Cambridge, Royaume-Uni (intervention enregistrée) ; Jean-Pierre Kieffer, vétérinaire, président de l’Oaba (OEuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs) et du CNPA (Conseil national de la protection animale) ; Raphaël Larrère, ingénieur agronome et sociologue, ancien directeur de recherche à l’Inra ; Fabrice Nicolino, journaliste, auteur d’une enquête sur l’industrie de la viande (sous réserve).

Acte 3 : De nouveaux statuts

A quoi tout cela nous engage-t-il désormais ? Ces découvertes et ces évolutions vont-elles transformer nos rapports avec les animaux au point de leur accorder des droits ?

7. De l’éthique aux droits

Samedi 5 décembre 2015 à 14h30

De l’Antiquité à aujourd’hui, comment a été envisagé le statut moral des animaux, c’est-à-dire la responsabilité des hommes à leur égard ?

Sabine Brels, doctorante en droit, spécialiste en droit animal international, manager du projet Global Animal Law (GAL) ; Aymeric Caron, journaliste.

Conférence traduite en langue des signes

8. Droit animalier : quels enjeux ?

Samedi 12 décembre 2015 à 14h30

Pourquoi faut-il changer le statut des animaux ? Quel sera l’impact juridique et sociétal d’un tel changement ?

Muriel Falaise, juriste, maître de conférences en droit privé à l’université Lyon 3 et membre du conseil d’administration de la Fondation Droit animal, éthique et sciences (LFDA) ; Antoine Goetschel, avocat, spécialiste du droit des animaux, Zürich, Suisse ; Jean-Pierre Marguénaud, juriste, professeur à l’université de Limoges (sous réserve) ; Steve Wise, juriste, président du Nonhuman Rights Project, États-Unis.

Conférence traduite en langue des signes

9. La protection animale dans le monde

Samedi 9 janvier 2016 à 14h30

Dans certains pays, la protection animale s’organise pour avoir un poids politique.

Sophie Duthoit, doctorante en droit animalier, chargée de recherches juridiques, Bureau des politiques européennes, Four paws / Vier Pfoten ; Melvin Josse, doctorant en sciences politiques, université de Leicester, Royaume-Uni ; Dirk-Jan Verdonk, président de la coalition des organisations de protection des animaux (CDON), Pays-Bas.

Conférence traduite en langue des signes

Acte 4 : Demain, une nouvelle société ?

La question animale est de plus en plus présente dans le débat public. Quelle société émergera des mutations en cours ?

10. La question animale dans l’enseignement

Samedi 16 janvier 2016 à 14h30

Pourtant au coeur des contes pour enfants, les animaux sont absents de l’enseignement. La création en 2015 du premier master spécialisé “ Animal : science, droit et éthique” va-t-il changer la donne ?

Dominique Droz, psychologue clinicienne, formatrice en écoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espe) ; Jean-Marc Neumann, juriste, chargé d’enseignement en droit de l’animal à l’Université de Strasbourg et secrétaire général de l’EuroGroup for Animal Law Studies ; Annie Potts, psychologue, professeure au New-Zeland Center for Human-Animal studies, Université de Canterbury, Nouvelle Zélande (intervention enregistrée).

11. L’animal en politique

Samedi 23 janvier 2016 à 14h30

Au-delà des prises de conscience individuelles, seule la loi peut garantir le respect des intérêts des animaux.

Elisabeth de Fontenay, philosophe, maître de conférences émérite à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (sous réserve) ; Pascal Durand, eurodéputé écologiste ; Geneviève Gaillard, vétérinaire, députée, présidente du groupe d’études parlementaires “protection des animaux” ; Marianne Thieme, dirigeante du Parti pour les animaux, Pays-Bas.

12. Vers un nouveau pacte

Samedi 30 janvier 2016 à 14h30

Comment penser une relation pacifiée avec les animaux ?

Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l’Inra ; Estiva Reus, maître de conférences à l’université de Bretagne occidentale.

Info : http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/animations-spectacles/conferences/thema-fabuleuses-mutations/cycle-revolutions-animales-de-la-science-au-droit/

 

Débat aux Sceptiques du Québec : Doit-on manger des animaux?

Doit-on cesser de manger des animaux ?

Débat sur les droits des animaux organisé par Les Sceptiques du Québec (13 août 2015, 19h).

Panélistes : Christiane Bailey, doctorante en philosophie, Université de Montréal ; Cyrille Barrette, professeur émérite de biologie, Université Laval ; Dany Plouffe, docteur en physique, Université McGill ; Jean-Pierre Vaillancourt, professeur titulaire, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal.

Animaux

La question des droits à accorder aux animaux est vaste. Pensons aux animaux d’élevage, de compagnie ou de laboratoire, et aux animaux sauvages, en cage ou dans la nature. Nous pouvons aussi considérer des droits distincts pour différents types d’animaux : mammifères, oiseaux, poissons, reptiles, crustacés, insectes, etc..

La question en titre n’aborde qu’un aspect de ce sujet complexe aux multiples répercussions dans notre vie quotidienne. La discussion en couvrira beaucoup d’autres. En plus de l’aspect éthique, il y a des considérations écologiques, physiologiques, génétiques, médicales, géographiques et bien d’autres à prendre en compte.

Récemment, le gouvernement du Québec a déposé un projet de loi qui modifiera le statut juridique des animaux de “biens meubles” à “êtres vivants doués de sensibilité” dans le but d’améliorer leur sort. En fait-on assez pour réduire la souffrance animale ?

Endroit : 1225 Saint-Joseph Est, Montréal

Nouvelle salle pour les conférences :Salle les conférences sceptiques le 13 des mois de septembre à juin (à 19 heures) se tiennent maintenant au :

Centre humaniste
1225, boul. Saint-Joseph Est
Montréal (Québec)  H2J 2L3

Près de la station de métro Laurier (sortie St-Joseph – sud).
Stationnement sur les rues avoisinantes.

Carte géographique : Centre humaniste

Heure et prix d’entrée : 19h00 – membre 5 $ – non-membre 10 $

La conférence débute à 19h00. Les portes ouvriront à 18h30 pour les personnes qui désireront bavarder avec nous.

Le prix d’entrée est de 5 $ pour les membres et de 10 $ pour les non-membres. Le coût pour devenir membre est de 20 $ par année. Prix réduits de moitié pour les étudiants (sur place).

Profitez-en pour inviter!

Lors de nos soirées, les membres peuvent inviter pour 5 $ une personne non membre de leur choix. Notez qu’une personne non membre ne peut être admise comme membre invité qu’une seule fois.

Visitez la Page facebook des Sceptiques.
Événement facebook (par All Animals are Free)

Université d’été féministe 2015

Cet été se tiendra L’université d’été féministe à l’UdeM, un ensemble d’ateliers, cours et conférences d’une à trois heures donnés par des étudiant·es de l’Udem entre le 18 juin et le 3 août 2015.

Universite d ete feministe

J’y donnerai un cours le mercredi 22 juillet 2015 à 13h (local B-3285)

Approches féministes en éthique animale et environnementale

Ce cours introduira certaines thèses développées par les approches féministes en éthique animale et environnementale depuis une trentaine d’années.

Les approches féministes ont développé les outils nécessaires pour critiquer non seulement le sexisme, mais également les autres oppressions comme le racisme, le capacitisme, l’âgisme, etc. Mais qu’en est-il du spécisme et de l’anthropocentrisme? Au coeur de l’écoféminisme se trouve l’idée que les oppressions des femmes, des personnes racisées ou marginalisées, des autres animaux et de la nature sont liées et fonctionnent selon une même logique de domination. Pourtant, les liens entre l’oppression des humains et des autres animaux restent encore aujourd’hui peu thématisés dans les mouvements féministes.

Les questions qui seront au centre de nos discussions sont les suivantes:

• Quels devoirs nous impose la reconnaissance que nous ne sommes pas les seuls êtres conscients sur la planète et que plusieurs animaux sont également des individus vulnérables qui ressentent des émotions et se soucient de ce qui leur arrive?

• Quel rôle joue le consentement (actuel ou hypothétique) des autres animaux dans la détermination de nos devoirs envers eux? Leurs actes de résistance ont-ils un poids moral?

• Quels sont les liens entre l’anthropocentrisme et l’androcentrisme?

• Comment la croyance dans la suprématie humaine – l’idée d’une domination « naturellement juste » des humains sur les autres animaux – alimente-t-elle d’autres systèmes d’oppression, comme le patriarcat et le colonialisme?

• Le spécisme (la discrimination des individus vulnérables qui n’appartiennent pas à notre groupe biologique) est-il moralement plus justifiable que le sexisme, le racisme ou le capacitisme?

• Comment les dualismes hiérarchiques et oppositionnels qui structurent la pensée occidentale – nature/culture, humain/animal, masculin/féminin, esprit/corps, rationel/émotionnel, développé/primitif, cultivé/sauvage – contribuent-ils à l’oppression des autres animaux, des femmes, des autres cultures humaines et des personnes marginalisées (notamment des personnes en situation de handicaps)?

• Quel est le rôle des émotions, de l’empathie, du care, de l’attention et de la perception morale dans la transformation de notre vision anthropocentriste du monde?

• Quelles pistes de solution à la dévastation environnementale sont compatibles avec les valeurs et principes féministes?

• Avons-nous les mêmes responsabilités envers les animaux domestiqués (utilisés pour la compagnie ou la boucherie) et les animaux sauvages en raison du fait qu’ils ont des capacités similaires ou nos devoirs envers eux sont-ils différenciés selon nos diverses relations avec eux et selon les contextes?

Selon le Living Planet Index (2014), nous avons tué la moitié des animaux sauvages vertébrés de la planète en moins de 40 ans. Cela est principalement dû à l’augmentation rapide de l’élevage qui accapare, détruit et pollue leurs habitats naturels et contribue davantage aux changements climatiques que l’ensemble des transports.

Étant donné les problèmes environnementaux, sociaux et moraux associés à l’élevage, le véganisme apparaît un outil incontournable dans les luttes pour la justice sociale et environnementale au niveau mondial (notamment pour la justice alimentaire et intergénérationnelle). Quels sont les défis qui attendent une révolution végane dans les sociétés industrialisées et non-industrialisées?

Comment développer un mouvement global de libération animale et humaine qui soit attentif aux contextes socio-économiques, respectueux des différences culturelles et solidaire avec les autres luttes sociales?

Voilà un aperçu des questions qui seront abordées dans ce cours.

Plus d’infos: https://etefeministeudem.wordpress.com/approches-feministes-en-ethique-animale-et-environnementale/

Page facebook de l’Université d’été féministe

Universite d ete feministe 2

Le double sens de la communauté morale: La considérabilité morale et l’agentivité morale des autres animaux

Mon nouvel article « Le double sens de la communauté morale: La considérabilité morale et l’agentivité morale des autres animaux » vient d’être publié dans un dossier spécial sur “La justice animale : de l’éthique à la politique”  édité par Valéry Giroux et Jean-Philippe Royer pour Les ateliers de l’éthique/The Ethics Forum (vol 9, no 3, Automne 2014).

Ateliers ethique justice animale cover 3

dosier

double sens

Ateliers ethique justice animale coverRÉSUMÉ : Distinguant deux sens de « communauté morale », cet article soutient que certains animaux appartiennent à la communauté morale dans les deux sens : (1) ils sont des patients moraux dignes de considération morale directe et équivalente, mais également (2) des agents moraux au sens où ils sont capables de reconnaître, d’assumer et d’adresser aux autres des exigences minimales de bonne conduite et de savoir-vivre. Au moyen de la notion d’« attitudes réactives » développée par Peter F. Strawson, je soutiens que les animaux sociaux qui sont à la fois objets et sujets d’attitudes réactives forment des communautés morales au second sens, dans la mesure où ils se traitent mutuellement comme des individus ayant des obligations et tenus à des exigences de bonne volonté minimale dans leurs interactions interpersonnelles. Distinguant l’agentivité morale du raisonnement moral, je soutiens que la capacité de raisonner abstraitement sur les principes et les conséquences de nos actions nous imposent plus de responsabilités que n’en ont d’autres animaux, mais que cela ne fait pas nécessairement de nous des agents moraux plus compétents que d’autres animaux sociaux. Je termine en donnant un aperçu de quelques implications de ce changement de perspective en éthique animale.

ABSTRACT:
This article draws the distinction between two meanings of “moral community” and maintains that certain animals belong to moral communities in both senses of the term: these animals are (1) moral patients worthy of direct and equivalent moral consideration, but also (2) moral agents in the sense that they are capable of recognizing and respecting minimal requirements of good conduct and manners as well as expecting and demanding the same from other members of their community. By way of the notion of “reactive attitudes” developed by Peter F. Strawson, I maintain that social animals who are at once objects and subjects of reactive attitudes constitute moral communities in the second sense of the term, in that they treat each other as individuals who have obligations and who are bound by the demand for a minimum of good-will in their interpersonal interactions. Distinguishing between moral agency and moral reasoning, I maintain that the capacity to reason abstractly about the principles and consequences of our actions gives us more responsibilities than other animals have, but that this does not necessarily make us more competent moral agents than other social animals. I conclude with an overview of some of the implications that this change in perspective has for animal ethics.

Voici les autres articles du dossier (Revue complète accessible en ligne)

Table

intro

 

Bailey, Christiane, « Le double sens de la communauté morale: La considérabilité morale et l’agentivité morale des autres animaux », Les Ateliers de l’éthique/The Ethics Forum, vol 9, no 3, Automne/Fall 2014.

Dossier spécial “La justice animale : de l’éthique à la politique” édité par Valéry Giroux et Jean-Philippe Royer.

ateliers

Concours Philosopher 2015 : « Les animaux: pourquoi aimer l’un et manger l’autre? »

En février, j’ai eu la chance de faire une entrevue avec Marc-Kevin Daoust dans le cadre du Concours Philosopher 2015 au Cegep de Valleyfield.

L’entrevue a été réalisée pour le Concours Philosopher 2015 : « Les animaux: pourquoi aimer l’un et manger l’autre? ».

*Je n’ai pas eu l’opportunité de donner les références de tous les travaux qui m’ont inspiré, mais je tiens à remercier: Valéry Giroux, Élise Desaulniers, Renan Larue, Martin Gibert, Frédéric Côté-Boudreau, Melanie Joy, Sue Donaldson, Will Kymlicka, Lori Gruen, Chloë Taylor, Tom Regan, Gary Francione ainsi que les chercheurs en psychologie morale et sociale qui étudient nos rapports aux autres animaux dont je rapporte certains travaux ici, notamment Bastian, B., Loughnan, S., Haslam, N., et Radke, H. R. M., « Don’t Mind Meat? The Denial of Mind to Animals Used for Human Consumption » (Pers Soc Psychol Bull 2012 38: 247) ainsi que Bratanova, B., Loughnan, S., et Bastian, B., “The effect of categorization as food on the perceived moral standing of animals” (Appetite, 57, 2011).

“Pourquoi accordons-nous un statut moral distinct aux différents animaux qui nous entourent? D’un côté, on aime les chiens et les chats, et on ne veut pas qu’ils souffrent. La plupart d’entre nous sommes profondément choqués lorsque des cas de cruauté envers des animaux de compagnie sont révélés dans les médias. D’un autre côté, nous consommons des cochons, poulets, bref des animaux qui sont pourtant aussi sensibles, sociaux et intelligents que les chiens et chats.”

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