CFP : 20th Anniversary Meeting of the Symposium for Phenomenology “Play and Power”

20th Anniversary Meeting of the Symposium for Phenomenology

“Play and Power”

4-9 July 2016

PERUGIA, ITALIA

Deadline for abstracts (800 words) : February 15, 2016
Date limite pour les résumés (800 mots) : 15 février 2016

Italy Phenomenology 2

Call for papers

 [pour la version française, voir plus bas]

In his ground breaking study Homo Ludens (1938), cultural historian Johan Huizinga, argued that play, not labor, is the primary formative element of human culture. In play, human beings have the power to act and create; when they don’t, something is wrong. In its 20th year, the Symposium for Phenomenology is concerned with the ways in which people play with their possibilities and are being played with by powers beyond their influence. From child’s play and fooling around to loosing oneself in artistic, sportive, competitive or combative action, people shape and exert their skills, undergo discipline and engage in practices. These are games in the large, metaphorical sense. In activity, and passivity, we play with possibilities intrinsic to traditions and institutions, under whose constraint we also stand, sometimes with unanticipated, even violent consequences. Through play are shaped subjectivities (collective and singular), ‘possibilities of personhood’, modes of being and interacting.

Playing confers, changes, and imposes form on bodies and sites, and clearly on events and institutions. Thus play exercises power on power exercised. As such it opens possibility as much as it coerces practices and shapes our abilities to frame our circumstances, sometimes at the risk of being framed in turn.

The concept of play is arguably key to many domains of philosophy. In aesthetics, we find the notion of the Feierspiel and that of artistic creation (from Kant and Schiller to Gadamer). In philosophical anthropology and the philosophy of culture, we find play as social shaping and contestation (Nietzsche, Derrida, Deleuze, Caillois, Foucault, Hacking). The ontological dimension of play concerns its disclosure of worlds and the significance of subjects (Fink, Axelos). In phenomenology, play refers us to explorations of possibility and praxis (Sartre, Merleau-Ponty). In turn, we are led to ask: who are the subjects of play and what role does play have in the unfolding of subjectivities?

Play thus concerns capacities, ends, and outcomes—envisioned and unanticipated. Play implies rules and stakes within and without a given game. The dimension of power appears both as object of struggle and limitations placed on given games, whether political or cultural. The semantic universe of “play” in the French, jeu/hors-jeu/enjeu points us toward a series of fields, each one structured and delimited by rules and norms (Wittgenstein, Lyotard, Winnicott), evincing significant pluralism and plasticity, as well as retroaction and hardness.

On the occasion of the 20th Anniversary of the Symposium for Phenomenology, we invite members for contributions to phenomenologies of play, in their critical, aesthetic, cultural, ontological and political dimensions. Although phenomenology arose within and as a European tradition, we seek to understand play and power today beyond Europe and Eurocentrism. We encourage contributions to the themes of play and power in light of political, geographical, legal, and symbolic power—notably, where power is presented as play, ludic and/or deadly serious, or where play reveals and disrupts the structures and boundaries of power.

With the focus on play and agonistics, we welcome contributions on
– Play and power in critical philosophy and political theory
– Play as aesthetic creation and destruction
– Play and institution: power games and contestation
– Play in community construction (and destruction)
– Les jeux du pouvoir/power plays in geopolitics
– Symbolic play, symbolic power
– Play and power in and beyond “the West”
– Play and race, play and color (lines, hierarchies, confluences)
– Play and terror

We welcome discussion of the methodological difficulties posed to phenomenology by the multiple significations of play (play forging friendship and community, play in good and bad faith, play as critique—“just gaming,” play and normative praxis).

We solicit presentations in French and in English on topics of contemporary urgency that integrate the themes of play and power. Our hope is to foster open debates on these themes. Our concern is with phenomenology as critique, criticism, and indeed crisis. We are enquiring into the relevance of phenomenology to questions of contestation, agonistics, and contemporary realities in and beyond Europe. Presentations drawn from the many disciplines related to phenomenology (from sociology, psychology, critical history, and critical race theory) are likewise encouraged.

Please send an abstract of 800 words to symposium.phenomenology@gmail.com by February 15 2016, at the very latest. Acceptance notifications will be sent by March 15.

 

Symposium de Phénoménologie – 20ème anniversaire

“Jeu et pouvoir”
4-9 juillet 2016, Pérouse (Italie)

Dans son étude séminale Homo ludens (1938), l’historien de la culture Johan Huizinga soutint que le jeu, plutôt que le travail, constitue l’élément formateur primordial de la culture humaine. En jouant, les êtres humains ont le pouvoir d’agir et de créer. Privés de cette capacité, quelque chose ne va pas. Pour sa vingtième année, le Symposium de Phénoménologie se penchera sur les manières dont les gens jouent avec leurs possibilités tout en faisant l’objet de jeux de pouvoirs qu’ils ne maitrisent pas. En passant des jeux de l’enfance et des bouffonneries à la perte de soi dans l’action artistique, sportive, concurrentielle ou combative, les humains forment et exercent leurs capacités, se disciplinent et s’engagent dans des pratiques. Ils jouent donc au sens large, voire métaphorique. Actifs ou passifs, nous jouons avec des possibilités inhérentes aux traditions et institutions, néanmoins sous leur contrainte – souvent avec des conséquences non anticipées, voire violentes. C’est ainsi et à travers le jeu que se forgent des subjectivités collectives et singulières, des modes d’être humain et d’être ensemble.

Le jeu confère et impose des formes aux corps et aux lieux, pour ne pas parler de la formation des événements et des institutions. Ainsi le jeu exerce-t-il du pouvoir sur du pouvoir exercé. En tant que tel, il ouvre des possibilités autant qu’il contraint des pratiques ; les jeux servent de montures orientant notre optique du monde, parfois au risque de nous faire subir des coups montés.

La notion de jeu a un rôle clef dans de nombreux domaines de la philosophie. En esthétique, nous trouvons l’idée de Feierspiel et création artistique (de Kant et Schiller à Gadamer). L’anthropologie philosophique et la philosophie de la culture proposent leurs visions du jeu comme formation sociale et contestation (Nietzsche, Derrida, Deleuze, Caillois, Foucault, Hacking). La dimension ontologique du jeu a trait aux manières dont il met au jour les mondes et la signification des sujets (Fink, Axelos). En phénoménologie, jouer nous renvoie à l’exploration des possibilités et des pratiques (Sartre, Merleau-Ponty). Se pose ainsi la question : qui sont les sujets du jeu et quel rôle a-t-il dans le déploiement des subjectivités ?

Jouer comprend donc des capacités, des fins et des effets – prévus ou non. Jouer implique des règles et des enjeux dans et en dehors des jeux. La dimension de pouvoir apparaît autant comme objet de lutte que comme limitation imposée aux jeux, qu’ils soient politiques ou culturels. Ainsi, l’univers sémantique du jeu, hors-jeu, enjeu, nous pointe vers une variété de champs, chacun structuré et délimité par des règles et des normes (Wittgenstein, Lyotard, Winnicott), qui manifestent toutes de la pluralité et de la plasticité, de la rétroaction et de la rigidité.

A l’occasion du vingtième anniversaire du Symposium de Phénoménologie, nous invitons des soumissions sur la phénoménologie du jeu eu égard à ses dimensions critiques, esthétiques, culturelles, ontologiques et politiques. Bien que la phénoménologie ait commencé dans et comme une tradition européenne, nous nous proposons de réfléchir au jeu et au pouvoir au-delà de l’Europe et de l’eurocentrisme. Nous sollicitons des contributions sur les thèmes de jeu et pouvoir à la lumière du pouvoir politique, géographique, légal et symbolique – notamment là où le pouvoir est représenté justement comme un jeu (ludique ou fatalement sérieux), et là aussi où jouer démasque et déstabilise les structures et limites du pouvoir.

Nous nous intéressons particulièrement (mais non exclusivement) aux thématiques suivantes :

  • Jeu et pouvoir dans la philosophie critique et la théorie politique ;
  • Le jeu comme création et destruction ;
  • Jeu et institution : jeux de pouvoir et de contestation
  • Le rôle du jeu dans la construction et la destruction de la communauté ;
  • Les jeux du pouvoir en géopolitique ;
  • Jeu symbolique, pouvoir symbolique ;
  • Jeu et pouvoir dans et au-delà de l’Occident ;
  • Jeu et ethnicité, jeu et couleur (démarcations, hiérarchies, confluences)
  • Jeu et terreur.

Sont bienvenues également toutes discussions sur les difficultés posées à la phénoménologie par les multiples significations du signifiant « le jeu » (le jeu forgeant  amitiés et communautés ; le jeu de bonne ou de mauvaise foi ; le jeu comme critique – voire farce ; le jeu et les pratiques normatives).

Nous sollicitons des interventions en français et en anglais, sur des sujets d’actualité impliquant des questions de jeu et de pouvoir. Nous souhaitons encourager des débats ouverts et francs sur ces thèmes. Nous nous pencherons également sur la pertinence de la phénoménologie à aborder des questions liées à la contestation, à l’agonistique et aux réalités contemporaines en Europe et au-delà. Enfin, des interventions provenant des disciplines apparentées à la phénoménologie (la sociologie, la psychologie, l’historiographie critique et la « critical race theory ») seront aussi pris en considération.

Veuillez envoyer un résumé de 800 mots à symposium.phenomenology@gmail.com jusqu’au 15 février 2016 au plus tard. Les avis d’acceptation seront envoyés le 15 mars.

Directors / Directeurs : Bettina Bergo (Montréal), Jens Vleminck (Ghent) & Ernst Wolff (Pretoria)

Info : https://symposiumphaenomenologicum.wordpress.com/

Call for papers : https://symposiumphaenomenologicum.wordpress.com/program/ Italy Phenomenology

 

 

Published by

Christiane

Coordonatrice du Centre de justice sociale de l'Université Concordia (Montréal) - Coordinator Social Justice Centre (Concordia University, Montreal)

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