Philopolis

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Dans le cadre du prochain Philopolis, il y aura plusieurs panels sur les animaux le samedi 16 février de 11:00 à 17:00.

 

1. Comment peut-on ne pas être végan ?

UQAM Samedi 16 février, 11:00-12:30

Au fil d’une présentation très dynamique, Élise et Martin passeront en revue les divers arguments principaux soutenant l’adoption d’un mode de vie végan – cela promeut la santé (à la fois individuelle et publique), l’environnement et réduit la souffrance animale – et se demandent : comment peut-on ne pas végan ? Pourquoi, malgré un si large consensus sur les bienfaits du véganisme (à la fois sur la santé humaine, l’environnement et le bien-être des animaux), les gens continuent-ils de manger de la viande ?  La notion de carnisme qui désigne l’idéologie derrière la consommation de protéine animale offrira un élément important de réponse.

Martin Gibert, doctorant chercheur postdoctoral en éthique et en psychologie morale à McGill a complétée sa thèse de doctorat sur l’imagination et la perception morale (Université de Montréal, 2012)

Élise Désaulniers, spécialiste d’éthique alimentaire et auteure de « Je mange avec ma tête : les conséquences de nos choix alimentaires » (Stanké, 2011) et de « Vache à lait : dix mythes de l’industrie laitière » (Stanké, à paraître).

Lectures suggérées :
Élise Desaulniers, Je mange avec ma tête : les conséquences de nos choix alimentaires, Stanké, 2011.
Mélanie Joy, Why We Love Dogs, Eat Pigs, and Wear Cows, Conari Press, 2011.

2. Zoo-polis. Les droits des animaux de l’éthique à la théorie politique

UQAM Samedi 16 février de 12h45 -15h45

La théorie des droits des animaux s’est particulièrement développée dans les dernières années au point d’investir le domaine de la philosophie politique où l’on commence à envisager la reconnaissance des droits fondamentaux aux animaux par les communautés politiques comme une question de justice fondamentale.

Valéry Giroux, Les droits fondamentaux des animaux : une approche anti-spéciste

Partant des grands principes de justice (fondés sur le principe d’égalité, la notion de droit fondamental et d’intérêt), Valéry défend une approche abolitionniste en éthique animale en soutenant la nécessité d’octroyer les droits les plus fondamentaux à tous les êtres possédant les intérêts que ces droits visent à protéger. En premier lieu, le droit à l’intégrité physique : tous les êtres sensibles ont, par définition, intérêt à ne pas souffrir et devraient jouir du droit à l’intégrité physique. Ensuite, le droit à la vie : parce qu’ils peuvent jouir des bonnes choses de la vie, les êtres sensibles ont un certain intérêt à persévérer dans leur existence, intérêt qui, peu importe son intensité ou sa nature, doit être protégé. Enfin, le droit à la liberté : interprété négativement comme le fait d’agir sans subir d’interférence, le concept de liberté s’applique, dans son interprétation républicaine, à tous les êtres sensibles. La reconnaissance des droits fondamentaux aux animaux sensibles implique d’abolir l’exploitation animale institutionnalisée et de reconnaître aux animaux conscients le statut de personne.

Christiane Bailey, Les théories relationnelles : de l’éthique appliquée à la théorie politique

À la différence des approches classiques en éthique animale orientées sur les capacités – l’utilitarisme (Singer), la théorie des droits (Regan et Francione) et l’approche par les capacités (Nussbaum) – les approches relationnelles font valoir que, bien que les capacités soient importantes, elles ne sont pas le seul facteur moralement pertinent. Tout comme dans le cas humain, certaines relations particulières créent des obligations spéciales (par exemple, mettre un enfant au monde ou être responsable d’un accident). Zoopolis. A Political Theory of Animal Rights s’inscrit dans le sillage de ces théories relationnelles, mais reproche à celles-ci d’être resté enfermées dans le domaine de l’éthique appliquée, déconnectées des théories politiques qui gouvernent notre vie commune. Déplaçant le débat sur le terrain de la philosophie politique, Kymlicka et Donaldson soutiennent la nécessité de reconnaître aux animaux les droits négatifs fondamentaux, mais affirment qu’il faut aller encore plus loin afin de définir les termes d’une interaction équitable via une théorie des droits positifs, différenciés et relationnels.

Voir le power-point : Christiane Bailey Philopolis 2013

Frédéric Côté-Boudreau, Citoyenneté et autonomie

Frédéric présentera la théorie de la citoyenneté appliquée aux animaux telle que défendue par Kymlicka et Donaldson dans Zoopolis, ainsi que des éléments de ses  propres recherches sur l’autonomie des animaux. Dans les deux cas, une révision des concepts sera nécessaire en vue de balayer l’inflexion rationaliste qui leur est traditionnellement associée. Ces éléments de réflexion ouvriront la possibilité de voir les animaux comme des agents, capables d’interagir avec nous, de communiquer leurs préférences et leurs choix, de façonner leur environnement et leurs relations. Cela pose aussi les conditions justes pour qu’un animal puisse cohabiter dans la société humaine, car cette dernière devra être en mesure de considérer les préférences et les choix des animaux citoyens.

Lectures suggérées :
Sue Donaldson et Will Kymlicka, Zoopolis. A Political Theory of Animal Rights, Oxford University Press, 2011.
Paola Cavalieri, The Animal Question: Why Nonhuman Animals Deserve Human Rights, Oxford University Press, 2001.

3. Power/Knowledge: What can your field do for animals? A critical approach

Interactive panel discussion par Marion Achoulias et Agatha Slupek

En Anglais – UQAM 16:00 à 17:15

We start off with the premiss that the situation of animals in our society is bleak: fur farms, slaughter houses and labs are only a few of the many sites of animal suffering in our economy. The silence around the problematic has enabled the industry to deceive the public and perpetuate serious abuse. The academic study of all aspects of our treatment and thinking of animals can aid in breaking this silence.

Our presentation will offer an introduction to the emerging multi-disciplinary field of ‘critical animal studies’ . This new field operates in the anti-oppression framework that steps into the radical traditions of feminist and postcolonial approaches. The goal is to describe, analyze and problematize the use of non-humans from a variety of perspectives. Our interactive presentation will explore the diverse ways science, the humanities and the social sciences can contribute to moving ‘animals’and their situation’ to the centre of investigation.

1. Agatha will show how her field (philosophy) can contribute to explaining the interlocking oppression of women and animals from a feminist-epistemological point of view.

2. Marion will give an introduction as to the ways Jewish religious and secular approaches to veganism can offer insights into the issue of animal rights.

3. The participants will be invited to speak about their stance on the issue in addition to exploring in what specific ways their own field could contribute to the animal question.

Informations complémentaires

Agatha is a philosophy major at Mc Gill university, vegan and animal rights activist. Her specific academic interests are feminist theory, epistemology and ethics.

Marion is a MA student in religion at Concordia with a background in Philosophy and Women’s studies, vegan activist.

 

Épistémologie et Métaphysique : Qu’est-ce qu’une manière ?

Conférence par Vincent Duhamel

Langue: Français Salle: EPI II, Concordia Heure: 14:30 Durée: 1:30

La fission des atomes se produit d’une certaine manière, les oiseaux migrateurs retrouvent leur chemin d’une certaine manière, les horloges et la reproduction des plantes fonctionnent de manières différentes et nous avons tous une manière propre à nous de parler ou de marcher. Les manières sont omniprésentes, aussi bien dans le cours du monde inanimé que dans les interactions des êtres vivants, mais savons-nous réellement ce que sont les manières ? Le rôle central des manières, aussi bien dans la vie quotidienne que dans l’entreprise scientifique, se dévoile avec l’utilité propre au mot « comment ». Demander « Comment la vie est-elle apparue sur Terre ? » et demander « Comment puis-je faire moi-même du pain qui n’a pas la consistance d’une brique ? », c’est demander qu’on m’expose ou m’explique une manière. Comprendre le « comment » n’a rien de trivial d’un point de vue épistémologique : comprendre un phénomène, c’est non seulement savoir pourquoi il advient mais aussi comment il se produit. Nous nous pencherons, dans un premier temps, sur la métaphysique des manières : Qu’est-ce qu’une manière ? Sont-elles des entités réelles ou de simples façons de parler ? Nous nous tournerons, dans un deuxième temps, vers l’épistémologie des manières : Qu’est-ce que connaître une manière ? Y a-t-il différentes manières de connaître les manières ?

Informations complémentaires

Bengson, John & Moffett, Marc (eds.),Knowing How : Essays on Knowledge, Mind and Action, Oxford University Press, 2011.
Ryle, Gilbert, “Knowing How and Knowing That”, in Proceedings of the Aristotelian Society, New Series, Vol. 46, 1945-1946, pp. 1-16.
Stanley, Jason, Know How, Oxford University Press, Oxford, 2011.

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Philopolis est un événement entièrement gratuit et ouvert au public. L’horaire paraîtra sous peu : http://www.philopolis.net/accueil/

 

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