Llored – Politique et ethique de l’animalite de Derrida

En une très courte entrevue de moins de 8 minutes, Patrick Llored, introduit son nouveau livre Jacques Derrida, Politique et éthique de l’animalité  paru le 15 janvier aux éditions Sils Maria dans la collection 5 concepts.

Il commence par rappeler que l’on a rarement reconnu que la pensée de l’animal était au centre de la philosophie derridienne (dès De la grammatologie) et déplore que les lecteurs intéressés par la question de l’animal chez Derrida se limitent à L’animal que donc je suis.
Derrida a en effet travaillé la question de la limite et de l’exclusion d’une façon qui a dès le départ inclus les animaux. Il a souligné, comme certains autres penseurs Juifs, la proximité entre la violence antismémite et la violence spéciste.

Ce n’est pas que nous excluons les animaux comme nous excluons certains humains, mais que nous excluons certains humains comme nous excluons les animaux. Ce n’est pas la même chose. L’exclusion de l’animal du social signe le prototype du geste d’exclusion de celui qui n’est pas reconnu comme un membre de la communauté (alors que tous reconnaissent qu’il n’y a jamais de sociétés simplement humaines, qu’elles se sont développées dès leurs origine avec des animaux de d’autres espèces, en tant que communauté mixte).

Il décompose les concepts centraux (dont celui de carnophallogocentrisme) et affirme qu’une éthique de l’animalité passe par la reconnaissance qu’il y a une souveraineté chez tous les animaux.

Dès que je recevrai son livre, j’en ferai une recension détaillée.

Patrick Llored, Jacques Derrida, Politique et éthique de l’animalité  (éditions Sils Maria, collection 5 concepts).

Écouter l’entrevue sur France Culture :

 

 

Published by

Christiane

Coordonatrice du Centre de justice sociale de l'Université Concordia (Montréal) - Coordinator Social Justice Centre (Concordia University, Montreal)

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